À Clermont, le rassemblement contre la précarité prend des airs de main tendue. Retour en images.

À l’appel de plusieurs syndicats, plus de 300 personnes ont participé au rassemblement contre la précarité, ce samedi 1er décembre. La plupart des organisations ont appelé à une convergence avec les gilets jaunes.

Traditionnellement organisé à Paris, la manifestation de la CGT contre la précarité a trouvé ses déclinaisons locales pour la première fois. À Clermont-Ferrand, plus de 300 personnes y ont participé, mais peu d’organisations étaient représentées. Côté syndical, la CGT était accompagnée de Solidaires et de l’UNEF. Quand aux partis, la France Insoumise, le Parti Communiste, le NPA et Lutte ouvrière étaient présents.

Impossible pour les syndicalistes de ne pas évoquer les Gilets jaunes. Si une poignée d’entre eux ont écouté les interventions devant la préfecture, le gros du mouvement tenait son propre rassemblement sur la place de Jaude, quelques centaines de mètres plus bas. Les organisations syndicales ont appelé à construire la convergence. Insistant sur les points d’accords, Julien Pauliac a invité les manifestants fluos à venir devant la préfecture et à prendre la parole au micro. Mais il a tenu à rappeler que la jonction ne pouvait se faire que sur des mots d’ordre clairs. « C’est la bataille d’une classe contre une autre, celle du travail contre le capital ! »

Le syndicat étudiant UNEF a profité de l’occasion pour présenter ses propres revendications. C’est notamment la hausse des frais d’inscription pour les étudiants étrangers non-européens qui mobilise ses troupes, ainsi que celles de cinq associations locales d’étudiants étrangers. Car dès septembre prochain, le coût d’une année de licence devrait passer à 2770 euros pour tous les étudiants nés hors de l’Union européenne. Une assemblée générale est prévue mercredi prochain, à 12 heures, sur la place Vasarelli (campus des Cézeaux).

En escale dans la capitale auvergnate pour un meeting, la députée insoumise Clémentine Autain a également pris la parole. Elle a dénoncé « un pouvoir qui n’a cessé de redistribuer au profit des plus riches » et le « mépris de classe » d’Emmanuel Macron. Et a appelé à « dégager une issue émancipatrice » au mouvement des Gilets jaunes en ne laissant pas l’extrême droite s’en emparer, et « à mettre du rouge et du vert dans cette colère ».

À leur tour, les retraités sont montés sur les marches pour évoquer la dégradation de leur situation depuis l’avènement du gouvernement Macron. « Nous avons plein de combats qui se rejoignent avec ceux des actifs ! » ont-ils réaffirmé, exprimant leur volonté de poursuivre la lutte. Une conférence de presse pour diffuser leurs revendications aura lieu le 12 décembre, et une entrevue avec la préfecture a été demandée pour le 18 du même mois.

Le Parti communiste, et la CGT à sa suite, ont appelé à soutenir les salariés de Luxfer, menacés par une délocalisation. Les manifestants sont invités à se joindre au piquet de grève dès lundi à 8 heures, devant les locaux de l’entreprise à Gerzat. Le rassemblement s’est finalement dispersé aux alentours des 15 h 30. Dans sa conclusion, Julien Pauliac a souligné qu’aucun média, à part Médiacoop, n’est venu couvrir la manifestation d’aujourd’hui.

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