Après des mois de mobilisation contre les réformes de l’éducation, les enseignants du secondaire tentent une grève de la surveillance du bac. Dans le Puy-de-Dôme, où trois lycées atteignent les 50 % de grévistes, une assemblée générale a décidé de poursuivre l’action.
Le baccalauréat, ultime champ de bataille contre les réformes Blanquer ? Après des journées de mobilisations régulières depuis l’annonce du projet de loi « école de la confiance », les enseignants du secondaire paraissent jouer leur dernière carte en entamant une grève de la surveillance des examens. « C’est une action très dure, car on travaille toute l’année pour faire passer le bac à nos élèves », relève Frédéric Campguilhem, de la CGT Educ’action. Et comme à chaque grève, la guerre des chiffres a immédiatement débuté. « Le rectorat annonce 3,3 % de grévistes sur le département, mais tout le monde n’est pas convoqué pour surveiller le bac. On relève 50 % d’enseignants convoqués en grève sur trois lycées : Blaise Pascal, Amboise Brugières, et René Descartes. »
Ce matin, une assemblée générale a réuni une trentaine d’enseignants mobilisés, et a voté la reconduction de la grève pour une seconde journée. « On a réussi à secouer un peu aujourd’hui, il faut remettre le couvert. Du côté de la CGT, on met en débat des actions qui pourraient perturber les corrections. » Le syndicaliste ne s’y trompe pas : les possibilités de victoire seront largement conditionnées au succès de la journée de demain. Pour mettre toutes les chances de leur côté, les grévistes tracteront dès 7 h 30 devant les lycées clermontois, et appellent à une nouvelle assemblée à 10 h 30, dans la salle 4 du centre Jean Richepin.
Dans le Puy-de-Dôme, la grève est soutenue par le SNES-FSU, la CGT Educ’action et le SNALC. Photo d’illustration fournie par la CGT Educ’Action 63.