Publié le 30 mars,
Rencontre avec Scott Marlin, actif défenseur de la politique du « Housing First », qui pose le logement comme est un point de départ à l’intégration de chacun dans la société. Dans cette optique, l’association la maison de Sandra offre un toit (mais pas seulement), comme tremplin pour des personnes en difficulté. Avec ce projet, Clermont Auvergne Métropole a été sélectionnée ce vendredi matin, dans la première phase du plan pour « le Logement d’abord » mené par le ministre de la cohésion des territoires, Jacques Mézard.
Un jour par hasard, Scott Marlin croise son amie Nelly. En route vers l’hôpital, elle est sur le point d’accoucher. Elle lui indique une maison 4 façades non habitée dans le centre de Clermont-Ferrand. Entre deux contractions, elle leur glisse le nom de Sandra, une amie chère à qui elle aimerait rendre hommage. L’association La Maison de Sandra était née.
Après avoir observé le bâtiment pendant 3 semaines pour être certain qu’il ne soit déjà occupé, le 19 décembre 2017 Scott et les quelques acolytes qu’il a réussi à convaincre de l’accompagner dans le projet, investissent les lieux. Des travaux y sont prévus pour avril 2018. En accord avec le propriétaire, l’association, pourra occuper les lieux jusque là. Scott explique son état d’esprit, ce qu’il désire avant tout c’est pouvoir expérimenter de nouvelles formes d’insertion par la politique du logement d’abord dans un cadre légal. « Le projet se veut un prototype, un modèle, une maquette, une démonstration de volonté citoyenne de prendre en charge la situation. Mais aussi, un cri d’alarme sur la précarité de la démarche, à savoir, qu’occuper des bâtiments illégalement, ça met beaucoup de personnes en danger. Nous, on voudrait se montrer dignes et compétents pour établir des accords avec le propriétaire et avoir des buts précis qui soient mesurables et mesurés. »
Dans ce petit château, ancienne maison du patron EDF Clermont, habitent désormais 8 garçons. Aucun n’a de travail mais certains touchent des petites allocations comme le RSA. D’autres trop jeunes ou, demandeurs d’asile, ne bénéficient d’aucun revenu. Pour le moment, l’association fonctionne par autofinancement avec un budget très réduit et beaucoup de récupération. Chacun participe à la hauteur de ses ressources. Certains donnent par exemple 1 euros par jour, mais ça n’est pas la seule façon de s’investir et rien n’est obligatoire « Il y a d’autres moyens de participer. Et si tu n’as vraiment rien, ça n’est pas demandé ».
La participation financière sert à payer principalement les charges, une base de nourriture et quelques produits d’hygiènes.
D’où viennent tous ces objets ? De dons en grande partie ! Scott explique que parfois, certaines personnes font appel à eux pour vider des maisons. « Quelque part c’est une mutualisation des désirs. Nous on offre des espaces vides aux gens… » Avec ce matériel, des petits projets peuvent être menés. Des objets sont réparés, certains sont ensuite revendus ou, donnés aux anciens colocataires qui se sont installés autre part. « On s’intéresse aussi à ce que les gens aiment faire comme activité, ce qu’ils peuvent faire comme métier. Par exemple, ici il y a un peu de bricolage électronique. On fait aussi une mini ressourcerie. On essaie de créer des ponts avec le milieu associatif, on propose des activités. On est en lien avec le Parcc Oasis, avec Lieutopie, avec les Augustes… » Mohamed, colocataire, explique comment ces activités contribuent parfois à créer une plus-value pour le bâtiment. « On essaie toujours d’améliorer les lieux. Ici, on a fait des bricolages, on a nettoyé. » Il l’assure, au final le lieu est dans un meilleur état qu’ils l’ont trouvé.
Scott Marlin coordonne le lieu, « chargé du détails », il gère les questions pratiques de la vie en communauté, et contribue à une bonne communication entre les habitants. Pour assurer ce rôle, il s’inspire de ses expériences antécédentes et s’instruit également de travailleurs de rue comme les éducateurs de l’Ecoutille avec qui, il est régulièrement en contact. « Nous avons eu beaucoup de discussions sur quelle forme devait prendre le projet. Nous avons été influencés par leur expérience. »
Mais, à l’image de toute la procédure qui se construit au fur et à mesure, Scott parle de son rôle dans la maison comme de quelque chose qui s’élabore petit à petit « c’est en fait un poste que je suis en train de définir. Mais je n’ai pas envie de continuer à faire ça tout le temps. On voudrait professionnaliser notre démarche ». Dans son idéal, le rôle qu’il assure aujourd’hui, devrait être un travail rémunéré « Ce que je souhaiterais c’est que quand on ouvre une maison type Sandra, on définisse un post. Quelqu’un sera embauché et payé pour être l’animateur du lieu et assurer que les quelques règles d’hygiène, de sécurité etc. »
La structure vise à pallier aux failles des hébergements d’urgence qui n’ouvrent pas de perspective « Même à court terme, cela ne permet pas de construire quelque chose. C’est complétement prohibitif… » Puisque, après quelques jours passés dans une structure, il faut partir et rappeler plus tard pour voir si de nouvelles places se sont libérées. « Chaque semaine, tu dois bouger l’ensemble de tes affaires personnelles »
Le projet est donc de fournir à une partie de la population dans une continuelle course à l’abri, des lieux de transition qui offrent un temps assez long pour respirer. « La personne qui sort de l’urgence n’a plus l’obsession de, où est ce que je vais pouvoir dormir ce soir ? Où est ce que je vais pouvoir mettre mes affaires ?… On enlève ça et on voit ce qui se passe. » Si une personne n’a plus ce souci primordial en tête, elle va pouvoir basculer vers l’action positive. « Avoir un logement ça permet de pouvoir s’imaginer un projet de vie » C’est le principe de Housing first. (http://housingfirsteurope.eu/fr/le-guide/lapproche-logement-dabord/) Une théorie qui s’est développée au Etats-Unis dans les années 90 et commence à faire son bout de chemin en Europe. « L’idée c’est que le logement ne se mérite pas tant que ça mais est un pré requis au rétablissement de la personne. Nous devons nous saisir de cette idée qu’à partir de maintenant, notre priorité c’est de mettre les gens dans des logements avant tout. »
Ce vendredi matin, Jacques Mézard, le ministre de la cohésion des territoires a annoncé la liste des 24 territoires sélectionnés pour participer à la première phase du plan quinquennal du Logement d’abord. Parmi les heureux élus, Clermont Auvergne Métropole !
Un signe très positif, puisqu »il signifie que l’association va recevoir un soutien financier direct pour les prochaines étapes du développement du projet. Les modalités pratiques et possibilités juridiques de développer d’autres Maisons de Sandra vont être prochainement discutés avec la métropole. « Nous avons besoin d’autres Maisons de Sandra pour continuer à faire exactement ce que l’on fait ici et répondre aux besoins particuliers du territoire. Chaque population a des besoins différents. » Scott pense par exemple à une Maison de Sandra exclusivement destinée aux femmes « On est en train de développer une maison pour femmes en détresses. Un lieu où une femme va juste pouvoir respirer et se dire ok il ne peut rien m’arriver »
Un impératif pour Scott : agir maintenant et de manière concrète, « On a voulu attirer l’attention sur la problématique du mal logement. Mais aussi, montrer qu’avec des moyens très simple, on peut au moins soulager le problème. On peut faire des trucs maintenant ! »
0 réflexion sur “La Maison de Sandra: « Avoir un logement ça permet de pouvoir s’imaginer un projet de vie »”
scandaleux ! Bonjour, encore un article non signé (surement de scott marlin lui meme).
Bref cet article ci dessus n’est que de la litterature, j’habite la bas depuis le debut, & scott marlin est un menteur, il ne gere rien du tout & il est a la limite de l’exclusionde la part du collectif, scott marlin fait ses choses dans son coins, pour d’autres gens, mais il n’as JAMAIS aider personne, il aboie & il menace les gens & a des comportements « spéciaux ».
j’ai monter un petit dossier sur l’energumene, je ne vais pas m’étendre plus loin, juste que, depuis le 14 juillet, je sais maintenant à qui donné ces informations !!
Je plussoie. Autoritaire Je plussoie. Autoritaire,paternaliste, colérique et malhonnête. Il n a pour le servir que son ambition et son ego démesuré. Rien a faire d aider les autres, comtribue plutôt a mettre une ambiance de merde si on ne lui obeit pas au doigt et a l oeil