Le 5 décembre, retour de l’espoir…

Hier fut une journée qui remplissait à nouveau les cœurs des militants de tous poils. Voir plus de 20 mille personnes dans la rue, toutes corporations et métiers confondus. L’occasion de revenir sur une manif, pas tout à fait comme les autres.

Ca faisait longtemps, que Julien de la CGT n’avait pas montré un si beau sourire. Le militant a eu un coup de fatigue cette année. Comme beaucoup. Un ras-le-bol aussi dû aux difficultés à rassembler et mobiliser, et à discuter avec le mouvement des Gilets Jaunes. Mais aujourd’hui, le monde s’est réconcilié autour de la lutte contre la réforme des retraites à point. Tout le monde, main dans la main. De quoi croiser Sylvain, autre figure locale de la CGT, le sourire aux lèvres, ébahi par le nombre de militants et le cortège qui ne se terminait pas.  » La queue de la manifestation part seulement, alors que la tête du défilé est arrivé.  » Plus de 4 kilomètres de gens. Entre 20 et 30 mille personnes. Florent, militant de la France Insoumise a les yeux écarquillés.  » Tu sais que la manif est réussie quand tu n’arrives même pas à croiser les camarades, perdus dans la masse… » Le cortège de Sud-Solidaires fait danser et chanter. On n’imagine pas que derrière, reste encore un paquet de monde. Les étudiants, les maoistes, les autonomes, les libertaires, les communistes, les communistes libertaires, les drapeaux rouges, les drapeaux noirs. Même les socialistes. On croise un drapeau d’Europe Ecologie Les Verts. Le NPA. De très nombreux syndicats. Michelin, Constellium, Les Finances Publiques, GRDF, EDF. Des gilets jaunes. De nombreux établissements scolaires sont représentés. Les animateurs, les AESH. Et tous ceux qui n’ont pas de drapeaux. Des enfants avec des cartons dessinés par eux-mêmes. MSD, l »entreprise de Riom dont le centre de recherches va fermer, laissant plus de 200 personnes sur le carreau.

Et puis, cette femme, coincée dans sa voiture, commerçante, qui voudrait bien passer mais qui se rend compte de la longueur du cortège. d’un calme olympien, elle prend les choses avec philosophie.  » C’est bien c’est sûr, mais est-ce que vraiment ça va servir à quelque chose de manifester ?  » dit-elle d’un ton dépité.

Alors on regarde autour de soi, et on voit le bonheur et la joie, l’espoir et la danse, les rires et les rencontres. On lui explique que la réponse est sous ses yeux. Il suffit d’un peuple soudé pour croire que tout est possible. De voir que malgré les divisions semées par les différents gouvernements successifs, la population a su se réunir. Et tous ces sourires sont autant de victoires. Pur sûr, les militants sont tous repartis avec un nouvel espoir, et le cœur gonflé à bloc, avec le courage nécessaire pour continuer.

Les bus restent en grève demain, des établissements continuent la mobilisation et les lycéens pourraient rejoindre le mouvement. Le rendez-vous est donné à 11 heures ce vendredi devant la gare de Clermont-Ferrand. Puis une AG est organisée par les personnels de l’éducation à 15 H à Jean Richepin salle n 7. La SNCF, le CHU, et la T2C (bus) ont voté la poursuite de la grève.

Plus de 20 mille personnes dans la rue, pas un seul incident, mais de l’espoir dans chaque coin de rue.

Alors voici quelques photos qu’on a envie de partager à vous, pour continuer à démentir les grands médias qui parlent de la division des français….

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