Même Macron, même combat ! Retour en images sur la matinée

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Publié le 19 avril 2018,

Ce matin, manifestation interprofessionnelle au départ de la place du 1er mai à 10h30.  Une mobilisation sous le signe de la convergence avec une idée centrale synthétisée en un slogan : même Macron, même combat ! Retour en images sur la matinée avec quelques personnes croisées entre deux banderoles.

Au départ du cortège, nous croisons Nathalie, Bénédicte et Jonathan. Tous les 3 travaillent dans l’économie sociale et solidaire.  « On est là par principe. Parce que les services publics sont très attaqués. C’est un tout qui va dans le même sens. »

Qu’est-ce qui vous a poussé à venir manifester aujourd’hui « C’est un regroupement familial ! ». Elodie, travaille en ressources humaines dans une mairie. Elle nous explique plus sérieusement ses motivations. « On a tout intérêt à se battre, parce qu’ils vont encore privatiser des services publics ».

Selon Elodie, ça n’est pas le seul sujet qui va poser problème au cours du mandat. Elle reproche le délaissement global des collectivités territoriales. Dans son travail par exemple, elle constate, « 0% d’augmentation de la masse salariale, non remplacement des départs à la retraite, la RH c’est de la rationalisation finalement. Mais ici, c’est comment essayer de favoriser le changement sans moyen… C’est beaucoup de vent. »

Marianne Maximi, membre de la France Insoumise, tracte pour le rendez-vous du 5 mai à Paris.  S’il a été initié par François Ruffin, l’appel pour faire la Fête à Macron, est adressé à tous. « Il y a déjà d’autres organisations qui ont rejoint le comité comme Génération, Europe Ecologie les Verts (qui sont signataires nationalement), et il y a aussi des départements où la CGT a rejoint le mouvement. »

 

Rencontre avec Bernadette, cette militante active dans l’association France Palestine Solidarité incarne avec son recto verso la forme qu’elle donne à la convergence des luttes. De dos, certains s’interrogent sur son panneau. Mais, quand elle se retourne les choses se précisent.

Face aux questionnements, elle répond très naturellement « Ben, … convergence des luttes ! On ne peut pas envisager les choses de manière parcellaire. La politique néolibérale va forcément s’allier avec la politique israélienne. »

Odile et Gérard sont tous deux membres de la France Insoumise. Odile, « La raison de ma venue, c’est parce que on a que ça pour s’exprimer pour l’instant mais, j’aurais préféré qu’on vote mieux… » S’ils ne sont pas les premiers touchés dans les réformes, ils sont quand même là, « par solidarité, pour nos enfants, … On est quand même des citoyens, on est né pour être libre, on n’est pas né pour être esclave. On a l’impression qu’on va vers une dictature douce mais qui ne dira son nom que quand on aura des chaines. »

Odile dénonce, des paroles qu’elle juge déplacées de la part du gouvernement « Quand ceux qui nous gouvernent, ils ne peuvent pas s’imaginer vivre avec 3 000 euros par mois et qu’ils gèrent des gens qui gagnent rien du tout et qu’ils se permettent de dire « ho faut faire des efforts » ça ne va pas. »

La foule toujours dense, débarque place de Jaude. Des prises de parole s’enchainent. Les grands classiques d’abord : CGT, Solidaires, UNEF, UNEL et FSU. Chacun part des problèmes concrets de son secteur en particulier pour ensuite se lier à une lutte plus globale et insister sur la nécessité de travailler ensemble pour élargir le mouvement et massifier la lutte. L’UNEF par exemple, rappelle d’abord ce qui se joue dans les universités avec la loi ORE « Macron s’attaque à un des derniers lieux de mixité sociale avec sa sélection. » avant de rappeler son soutien aux causes communes, « Nous attachons notre attachement à une SCNF 100% publique ». L’unité est le mot qui revient sur toutes les bouches, comme le représentant de la FSU « La convergence des luttes, n’est plus seulement un slogan, c’est une réalité qui avance ».

Puis un représentant des retraités et enfin, du secteur de l’énergie prennent la parole chacun à leur tour avec, en guise de conclusion une prédiction à aller chercher dans le passé récent.

« Ce que vivent les cheminots aujourd’hui, nous l’avons vécu en 2004 et nous avons vu les conséquences, l’augmentation des factures etc. On imagine vite ce que ça va donner sur le rail. »

Gwendoline Rovai

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