Mémoires ouvrières du Puy-de-Dôme : un ouvrage populaire et citoyen

Quelques semaines après la sortie du livre Mémoires ouvrières du Puy-de-Dôme, les Amis du temps des cerises ont reçu en conférence Eric Panthou et Jean-Michel Duclos, du groupe « Mémoire ouvrière » de l’Université populaire et citoyenne (UPC).

« Cet ouvrage est important car il montre la diversité de ce qu’a été le mouvement ouvrier dans le Puy-de-Dôme », commence Eric Panthou, historien responsable du groupe Mémoire ouvrière à l’Université populaire et citoyenne du Puy-de-Dôme (UPC), alors que la salle Georges Conchon l’écoute religieusement, ce vendredi 17 janvier. Accompagné de son confrère à l’UPC Jean-Michel Duclos, il revient sur les événements qui ont marqué la vie ouvrière dans le département, à l’occasion de la présentation du livres Mémoires ouvrières du Puy-de-Dôme. Signé par la psychologue Françoise Vergne, l’ouvrage est une compilation d’articles rédigés d’après 27 témoignages d’ouvriers récoltés par l’UPC depuis les années 80, et paru il y a quelques semaines aux éditions La Galipote.

Si le livre ne se veut pas exhaustif, les paroles recueillies permettent de retracer les événements les plus forts du XXe siècle dans le Puy-de-Dôme, des syndicats de mineurs dans les années 20 à la bataille contre l’amiante, en passant par le Front populaire et le mouvement des couteliers thiernois. Avec, bien sûr, un détour obligé par les usines et les cités Michelin. « Le poids de Michelin imprègne la pensée des gens qui habitent ici, et toute discussion sur la situation économique, sociale, revient inévitablement sur Michelin », raconte l’historien. Mais il insiste néanmoins sur la diversité des situations décrites dans le livre, et poursuit sa conférence en en présentant les singularités. Dans les mines, c’est la constitution d’une tradition ouvrière qui fait progresser les luttes sociales, malgré le poids de l’église. En 1936, ce sont les occupations d’usines qui font trembler les patrons. En 1948, c’est la violence des affrontements entre manifestants et force de l’ordre qui marque les esprits. « L’histoire ouvrière, c’est à la fois des victoires et des défaites, mais c’est aussi des combats, l’organisation, la formation sous toutes ses formes », conclue Eric Panthou.

Le livre Mémoires ouvrières du Puy-de-Dôme est publié par les éditions La Galipote à 10 euros. La conférence était organisée par l’Association des amis du temps des cerises, en partenariat avec l’Université populaire et citoyenne du Puy-de-Dôme, la librairie Les Raconteurs d’histoire, La Galipote, la ville de Clermont-Ferrand et le Conseil départemental.

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