Mobilisation étudiante: reprise du combat en septembre!

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Publié le 15 mai,

Après plusieurs semaines de mobilisation et une dizaine de jours d’occupation, les étudiants présents lors de l’Assemblée Générale ce midi à Gergovia, ont décidé de ne pas reconduire de grosses actions contre la loi ORE dans l’immédiat. Partiels et vacances forcent les plus impliqués à calmer le rythme des actions.

Ce midi, dans un amphithéâtre de la faculté de lettre de Clermont-Ferrand, une cinquantaine d’étudiants du Comité de Mobilisation des jeunes clermontois-es, « Clermont mobilisée », se sont réunis. En cercle, ils font le point sur les avancées des différentes actions et s’interrogent sur la forme que prendra la suite des contestations contre la loi Orientation et Réussite des Etudiants à laquelle ils s’opposent.

L’occupation de l’amphithéâtre Agnès Varda n’est plus à l’ordre du jour. Les étudiants avaient occupé le lieu entre le 24 avril et le 4 mai. Le vendredi de leur départ, la salle avait été saccagée (https://mediacoop.fr/rubrique/reportages/attaque-fasciste-luniversite-de-clermont-ferrand). La semaine suivante, les membres du comité avaient décidé de reprendre l’action sous une nouvelle forme. Ils n’y restaient plus de manière continue, mais y organisaient des ateliers et activités de réflexion. Une après-midi avait par exemple été consacrée au décryptage de la Loi Asile et Immigration, une autre à un atelier sur les conflits au Moyen Orient. Mais, il n’y a désormais plus de sens à s’investir dans ces actions : « Avec les partiels, les étudiants ne sont plus présents sur le campus », nous confirment plusieurs membres du comité de mobilisation. Dans ce contexte, ceux-ci ne voient plus l’intérêt de poursuivre des actions qui ont pour but d’intensifier la visibilité du mouvement, sensibiliser d’autres étudiants, mais aussi inscrire la mobilisation étudiante dans un cadre plus global de contestation.

Certains membres du comité de mobilisation nous rapportent être assez satisfaits de la manière dont s’est déroulée l’occupation même si, ils espéraient attirer davantage d’étudiants qui ne soient pas déjà impliqués dans la contestation. « Il y avait parfois des gens extérieurs à l’université mais investis dans leur secteur comme des syndicalistes. Plus rare étaient des étudiants non impliqués qui s’arrêtaient par curiosité pour observer ce qui se passait. » 

La période d’accalmie à venir avec les partiels et ensuite les vacances d’été, ne signifie pas pour autant la fin de la mobilisation. Celle-ci est perçue comme un combat qui devra s’étaler dans le temps. De nouvelles Assemblées Générales sont donc prévues dès la rentrée. « Ça n’est pas la fin de la mobilisation mais c’est juste la fin d’une année ! »

Si le comité de mobilisation à proprement parler ne prévoit plus d’être actif dans les mois à venir, il n’est cependant pas question d’un arrêt total de la mobilisation. Les étudiants présents se donnent d’ores et déjà rendez-vous pour deux manifestations dans le cadre d’une contestation plus globale de la politique conduite par Emmanuel Macron.

Le mardi 22 mai : réunion de toute la fonction publique et le samedi 26 mai : mobilisation contre l’ensemble des réformes menées par le gouvernement.

Gwendoline Rovai

 

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