Mon stage chez Médiacoop

31 mai. Voilà que mon passage chez Médiacoop touche à sa fin.

J’y ai appris beaucoup de choses en trois mois. Il faut dire qu’on ne s’y ennuie jamais. En arrivant, je ne me doutais pas à quel point les activités du journal pouvaient être nombreuses : investigations, ateliers, films et évènements, tout autant de façons d’être un relai entre l’information et le citoyen. Tout autant de moyens aussi de donner la parole aux plus petits, à ceux qui ne l’ont pas souvent. C’est ça Médiacoop : une équipe à taille humaine pour rester proche de l’humain.

Mon moment préféré de la semaine ? Le lundi matin en conf de rédac. L’éternelle terrasse du Barbar est témoin des idées qui fusent et qui dessinent le programme des semaines et des mois à venir. Evidemment, on n’est pas toujours tous d’accord, ce qui peut être l’occasion de longs débats. Mais bon, c’est aussi ça un média, des désaccords et des débats.

J’ai appris beaucoup de choses mais aussi rencontré beaucoup de gens, très différents. J’ai récolté la colère des gilets jaunes, des chauffeurs de taxis et des instituteurs. J’ai fait un tour des acteurs culturels alternatifs de la ville, animé des ateliers, enregistré une voix-off, travaillé avec tout un village pendant deux semaines et encore bien d’autres choses. L’équipe n’a pas hésité à me donner ma chance alors que je n’avais pas vraiment d’expérience dans le milieu. Elle m’a fait confiance dès le début me laissant proposer mes sujets, faire des reportages et aller sur le terrain. Je pense d’ailleurs avoir fait honneur à mon statut, sans trop de boulettes et la rédac n’étant pas dégoutée des stagiaires, ceux qui voudront me succéder pour grossir les rangs de l’équipe quelques mois ont encore toutes les chances de leur côté. L’opportunité pour eux d’apprendre le métier avec une équipe engagée et touche à tout.

Mais si je ne retiens que du positif, j’ai aussi pris conscience qu’un média reste quelque chose de fragile. Le métier de journaliste aussi l’est, entre pressions, crise de confiance et restrictions des libertés. L’arrestation de Gaspard Glantz a beaucoup marqué l’équipe qui s’est sentie concernée en tant que membres d’un média indépendant. Car oui, le premier principe de Médiacoop est l’indépendance, à l’abri de l’argent des puissants, mais une indépendance qui nécessite la contribution de chacun pour continuer à vivre. Il y a quelque jours, le cactus fêtait ses quatre ans. Quatre années au cours desquelles il s’est imposé comme un gardien de la liberté d’expression et un contrepoids essentiel au niveau local. Alors souhaitons au cactus de pouvoir conforter encore beaucoup de stagiaires dans leur choix. Mais faute de rédiger des articles, c’est maintenant mon rapport de stage qui attend d’être écrit. Beaucoup moins attrayant…

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