Pourquoi Alternatiba nous donne rendez-vous ce dimanche au jardin Lecoq?

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Publié le 12 juin,

Depuis ce samedi 9 juin, les coureurs d’Alternatiba sillonnent la France avec un mot d’ordre : Changeons le système, pas le climat. Ce dimanche, les cyclistes feront étape au jardin Lecoq. Rencontre avec Antoine, membre du collectif de Clermont-Ferrand. En pleins préparatifs, il a pris le temps de nous parler du combat d’Alternatiba.

On n’a jamais été aussi prêts… (rire)” Entre 2 coups de téléphone, Antoine nous accorde un peu de son précieux temps. Depuis septembre, il prépare avec une trentaines d’autres personnes l’événement de dimanche au Jardin Lecoq : « On est contents, on est arrivés à quelque chose que voulait la majorité des personnes investies ! »

Depuis le week-end dernier, une équipe de cyclistes a quitté Paris pour parcourir la France en portant un message d’urgence climatique. Pendant 4 mois, ils avancent étape par étape et sont accueillis par des collectifs locaux. Chaque soir, ils partagent une conférence sur les enjeux climatiques. La tournée du climat s’arrêtera dimanche à Clermont-Ferrand et la branche locale de l’association de défense de la nature a mis les petits plats dans les grands. Des évènements sont prévus au jardin Lecoq du matin au coucher du soleil : village des alternatives, tables rondes avec invités spécialistes, musique, théâtre, conférences, animations, projections de films, expositions, … Plus de 50 associations porteuses d’alternatives locales qui œuvrent de manières directes ou indirectes à la diminution des effets de serre seront présentes. Antoine : « L’idée de base d’Alternatiba, c’est que tout le monde a un rôle à jouer dans cette lutte climatique. On essaie donc d’investir l’espace public et d’être visible pour montrer les solutions qui existent. » Ce sera donc l’occasion de mettre en lumière des alternatives accessibles à tous dans de nombreux domaines : « Il y aura des associations dans l’énergie comme Enercoop, dans la finance comme les CIGALES qui propose une finance solidaire. Il y aura aussi des stands avec des organisations sur l’habitat, l’éducation ou encore la mobilité. »

Une mobilisation inédite par son ampleur mais pas seulement : « Le Jardin Lecoq a une portée symbolique. C’est un lieu central et c’est la nature en ville ! Alternatiba veut donner une place plus importante à la nature dans nos sociétés et tout faire pour diminuer les catastrophes. On est dans une urgence climatique. Les 10 ans à venir vont être primordiaux pour limiter l’emballement climatique et éviter l’augmentation d’effets irréversibles sur nos manières de vivre et nos écosystèmes. »

Pour mener son combat, le mouvement s’appuie entre autres sur les conclusions des successifs rapports du GIEC – Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat- qui soulignent régulièrement la faiblesse des engagements des états par rapport à l’ampleur grandissante du problème. Une situation d’urgence et un manque de réactivité qui a poussé l’association à développer d’autres moyens d’actions : « Sensibiliser les gens, ça ne va pas assez vite. Il faut rentrer en résistance. Nous voulons que la désobéissance civile fasse partie de nos actes politiques premiers. » Depuis 2015, Alternatiba forme à l’action non violente et chaque lendemain de passage du tour, des formations à la désobéissance civile sont organisées : « Chaque citoyen peut se former au sein du mouvement pour avoir une méthode d’action non violente pour s’interposer et gêner certains rassemblements ou projets climatises. Et cela avec différents niveaux d’engagement »

Dernièrement, l’association s’est par exemple invitée lors de l’assemblée générale de Total à Paris. Une manière de protester directement contre certains de leurs projets de forages qui mettent en péril le récif corallien à l’embouchure de l’Amazone : « Il y avait des grimpeurs qui ont tiré des banderoles et d’autres qui se sont infiltrés à l’intérieur et ont crié des slogans. » L’objectif est de toucher des acteurs centraux responsables du réchauffement climatique :« Certains grands groupes ont un impact énorme sur le climat. Ils participent à plein de formes de pollution comme l’eau, l’alimentation, l’air et la prolifération des perturbateurs endocriniens. »

Alors que ces mobilisations sont réalisées pour attirer l’attention, Antoine estime que la couverture médiatique de l’événement a été faible : « Ça a été peu relayé, ceux qui dirigent les grands médias ont des intérêts qui vont dans le même sens que Total… »

Avec cet évènement, Alternatiba 63 espère mobiliser davantage sur Clermont. Un collectif plus conséquent permettrait de développer des actions supplémentaires et pourquoi pas, de se focaliser sur des problématiques spécifiques à l’Auvergne comme la qualité de l’air de la métropole particulièrement impactée par le développement intensifs des axes routiers .

Programme complet et dernières infos :

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Gwendoline Rovai

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