Une famille menacée d’expulsion : la solidarité se met en place

Le Réseau éducation sans frontières est à nouveau mobilisé contre une expulsion, à Clermont-Ferrand. Ce midi, une cinquantaine de personnes se sont rassemblées devant l’école Nestor Perret, en soutien à M. Mustafa et à sa famille, placés sous obligation de quitter le territoire.

C’est une scène que les militants du Réseau éducation sans frontières (RESF) et des associations qui le composent connaissent bien qui s’est jouée ce midi, mercredi 23 janvier, devant l’école Nestor Perret. Sous les premières neiges de l’année, plus d’une cinquantaine de personnes se sont rassemblées pour soutenir une famille menacée d’expulsion, dont les enfants sont scolarisés dans l’établissement.

Fuyant les violences au Kosovo, pays où sévissent plusieurs bandes mafieuses dans un contexte de tensions géopolitiques, la famille est arrivée à Clermont-Ferrand en 2015, et a été récemment déboutée de sa demande d’asile. Il aura suffi que M. Mustafa emmène ses enfants faire de la luge samedi dernier pour qu’un contrôle routier l’envoie directement au centre de rétention administrative de Toulouse, dont il n’est sorti que cette nuit. « Le juge des libertés de la détention l’a libéré, jugeant sans doute que les conditions d’arrestation n’étaient pas conformes puisqu’il n’y a pas eu d’infraction », explique Marie-Luce, militante à la Ligue des droits de l’homme (LDH) et à RESF. Mais toute la famille reste sous le coup d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF). Les parents d’élèves et les enseignants se sont donc joints aux militants pour apporter leurs soutien à M. Mustafa, sa femme et ses trois enfants, dont la dernière est née à Clermont-Ferrand. « On a été choqués d’apprendre la décision d’envoyer monsieur Mustafa à Toulouse en le séparant de son épouse et de ses enfants» témoigne Claire, parent d’élève et membre de l’Amicale laïque. « On connaît la famille, les enfants sont scolarisés ici depuis deux ans, alors on a fait circuler le message pour apporter notre soutien. » Également solidaires, les enseignants ont prévu d’envoyer une lettre à la préfecture pour demander à ce que les enfants puissent poursuivre leur scolarisation sans la menace d’une expulsion. « La préfecture pense qu’en mettant le papa en centre de rétention et en l’expulsant, la famille va le rejoindre, mais c’est faux », dénonce Martine, militante RESF/LDH, mettant en avant l’impossibilité pour la plupart des réfugiés de retourner au pays. « Il faut qu’on se mobilise pour leur offrir une vie meilleure et un avenir ».

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2 réflexions sur “Une famille menacée d’expulsion : la solidarité se met en place”

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