Kipuka : un nouveau magazine entre en éruption !

Passionné de volcans, Jean-marie Prival lance « Kipuka » afin de vulgariser et partager sa vocation pour ces géants de la nature. Confectionné de A à Z par le volcanologue, on vous présente ce nouveau magazine plein de ressources.

La semaine dernière, un petit nouveau est arrivé dans notre boîte aux lettres. « Kipuka ». L’image sur la couverture représente un volcan, un peu de lave et beaucoup de fumée. Ça nous donne un petit indice. Mais « Kipuka », ça veut dire quoi ? D’origine hawaïenne, le terme désigne un espace de verdure entouré par des coulées de lave. Et les coulées de lave, c’est la passion de Jean-Marie Prival. Il en a même fait son thème de recherche lors de ses études de volcanologie. C’est ensuite devenu le nom du magazine qu’il vient de créer.

L’aboutissement de deux carrières

Son parcours n’est pas vraiment classique et un peu fait de hasards. Après des études d’informatique à Clermont, en 2001, Jean-Marie travaille dans le monde des jeux vidéo. Il devient journaliste spécialisé dans ce secteur. Mais après des années à graviter dans ce monde, il décide de se reconvertir.

Cap sur les volcans. Ce n’est pas ce qui manque par chez nous. Il entre en master et soutient une thèse, aux Cézeaux. Il étudie des cas de coulées de lave visqueuse dans le Sancy et dans les îles Éoliennes et obtient son doctorat en 2021.

« Puis je n’ai plus trop eu envie de poursuivre dans le monde purement académique. J’avais envie de vulgariser la science en français. Ce magazine, c’est un peu l’aboutissement de mes deux carrières. », explique ce dernier.

L’envie de partager, c’est déjà un bon début. Jean-Marie prend aussi quelques économies qu’il a en poche et se lance dans l’aventure. Il monte Kipuka de toute pièce durant des mois. Le premier numéro est tiré à 1000 exemplaires.

Des volcans mais pas seulement

Kipuka fait 48 pages. Un premier tiers est consacré à l’actualité des volcans. « L’actualité éruptive d’abord, c’est-à-dire les éruptions qui sont survenues récemment puis une actualité plus scientifique sur des études parues. ». Ce qui fait la force de Kipuka, c’est que le magazine ne parle pas qu’aux as du magma. Tous les passionnés ou curieux peuvent y trouver un intérêt grâce aux disciplines variées qui sont évoquées.

« On veut que Kipuka s’adresse à un public assez large. Je parle de volcans à travers la science mais aussi la botanique, l’archéologie ou l’histoire de l’art. ». Après l’actualité, vient le dossier (« Lutter contre la lave, un combat inégal mais possible ! » dans ce premier numéro), puis une partie Histoire (« Les missionnaires espagnols qui avaient cinquante ans d’avance »), L’image, une rubrique La vie (« L’oiseau qui pond sous la cendre volcanique ») et enfin La question. Le premier Kipuka se demande par exemple « pourquoi les volcans sont-ils plus grands sur Mars ? ». Dans les numéros à venir, ce sont les lecteurs qui pourront choisir la question sur laquelle le magazine se penchera.

Science artisanale

Kipuka, c’est de la presse indépendante, comme nous. La fabrication est totalement artisanale. Jean-Marie écrit tout et s’est occupé de la mise en page. « Pour avoir bossé pas mal en tant que salarié ou pigiste où on dépend d’un rédacteur en chef, l’indépendance éditoriale est quelque chose de très important pour moi. ». Ensuite, le magazine est imprimé à Cébazat.

Si vous le cherchez en kiosque, vous risquez de chercher longtemps. Face aux difficultés et à la pression financière du monde de la distribution, Jean-Marie préfère encore une fois s’occuper de tout lui-même. Si vous souhaitez vous abonner à Kipuka ou acheter le magazine, vous recevrez les exemplaires directement chez vous. Une version en ligne est également disponible.

Pour le moment, pas de pubs dans les pages. « Si j’arrive à faire sans, ça sera bien mais sinon, ce sera des pubs qui parlent aux lecteurs sur des thématiques réfléchies et scientifiques.» Pour l’heure, Jean-Marie espère toucher le public mais aussi des institutionnels comme les universités, les médiathèques ou les CDI de lycées.

Le premier numéro de Kipuka est paru le 31 mars. Dans l’idéal, les quatre numéros du trimestriel devraient paraître en mars, juin, septembre et décembre. En attendant, on espère que Kipuka va se répandre comme une coulée de lave.

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