L’histoire de Céline Boussié en BD

Céline Boussié est devenue connue pour avoir dénoncé des maltraitances au sein de l'IME pour lequel elle travaillait. Devenue lanceuse d'alerte, elle avait écrit un livre, nous lui avions consacré un documentaire. Désormais, son combat est retranscrit en BD !

Longtemps, nous nous rappellerons ce banc, sur lequel, assise, Céline nous attendait pour nous livrer « Le » dossier. Accompagnée de mères d’enfants polyhandicapés, et maltraités au sein de l’IME, Céline nous avait fait confiance et ensemble, pendant plusieurs années, nous allions travailler pour dénoncer les dysfonctionnements, mais aussi les menaces, les intimidations qui allaient gonfler l’affaire.

Lanceuse d’alerte, désormais reconnue, jugée comme tel, après tant de diffamation, Céline, maman célibataire pendant son combat, n’a jamais baissé les bras.

Elle écrit tout ça dans son livre « Les enfants du silence », paru chez Harper Collins, en 2019.

Elle pourra compter sur Nicolas, journaliste, qui tournera un documentaire pour Zone Interdite, caméra cachée, dans l’IME de Moussaron. Là, où les drames se passent. Des enfants non soignés, maltraités, abandonnés.

Elle pourra raconter son calvaire, face à notre caméra, avec Bernadette, une autre ex-salariée, venue dénoncer les mêmes faits, des années avant.

Puis, les tribunaux. Puis, l’attente. La peur au ventre. Les filles qui grandissent, comme elles peuvent. Céline tient bon. Au RSA.

Elle fait de mauvaises rencontres, se fait avoir, se fait trahir.

Mais Céline tient bon. Toujours.

Aujourd’hui, Céline s’est reconstruite, non sans cauchemar, non sans douleur. Mais elle a arrêté de fumer, elle s’investit pour sa commune où elle a emménagé avec son cher et tendre, rencontré il y a quelques années.

Parce qu’avec Céline, tout est possible. Croire de nouveau en l’amour, en l’humain, malgré tout.

Sa vie, elle en a fait un combat. D’ailleurs, elle la remplit tous les jours à lutter contre l’injustice.

Une femme forte, extraordinairement forte, qui nous ferait culpabiliser de parfois ne plus y croire.

Cette fois, c’est en BD que son aventure est racontée.

Elle sort le 13 septembre.

Et soyez assurés qu’elle viendra nous la présenter du côté de Clermont-Ferrand.

Il faut toujours écouter, lire, la parole de nos résistants.

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1 réflexion sur “L’histoire de Céline Boussié en BD”

  1. le parcours de cette professionnelle est exemplaire : dénoncer des faits de maltraitance et attendre les réactions administratives qui tardent à venir ( ARS, services de l’état). Il faut également incriminer les gestionnaires de l’établissement qui n’ont rien mis en place pour reprendre la main sur des pratiques d’aide inadaptées. Pourtant la définition de la maltraitance institutionnelle date de 1997 et tout organisme prenant en charge des populations fragiles y est confronté. Il pourrait y avoir 1 lanceur d’alerte par EHPAD ou IME, ce n’est pas ça qui va améliorer la qualité des prises en charge. Il faut que les gestionnaires mettent cette question dans leur relation avec les salariés. Il faut des réunions de pratique professionnelle avec des tiers extérieurs, la formation annuelle est souhaitable, la participation des familles ou des usagers est requise pour parler de la vie quotidienne, il faut professionnaliser les compétences. Tout cela coute de l’argent , mais c’est la seule condition pour gérer les phénomènes de maltraitance. Dans une recommandation de l’ANESM, il est dit :
     » Le regroupement de populations vulnérables au sein d’un établissement génère de facto un risque de maltraitance supplémentaire ; la logique institutionnelle et l’éloignement de la vie « ordinaire » peuvent faciliter les rapports de domination, voire de violence, entre des professionnels en capacité de maîtriser la situation et des usagers en position de dépendance.  »
    Document sorti en 2012, quelques mois après les révélations sur les maltraitances au sein de cet IME, dont le gestionnaire historique possède sans doute encore ses voitures de luxe, acquise sur des fonds publics.

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