Kaddour Hadadi et Rachid Oujdi ont marché jusqu’à nous

À Clermont-Ferrand, le festival Migrant’Scène se poursuit. Organisé par La Cimade 63, il a donné lieu, lundi 26 novembre, à la projection du film J’ai marché jusqu’à vous, qui a fait salle comble. À cette occasion, nous avons rencontré son réalisateur, Rachid Oujdi, ainsi que le chanteur HK, qui signe la bande originale.

Entretien avec Rachid Oujdi

Comment as-tu décidé de réaliser ce film sur les mineurs isolés ?

C’est un ensemble de circonstances. Au moment où je terminais mon film sur les Chibanis (Perdus entre deux rives, les Chibanis oubliés), il y a eu un fait divers : un porte-conteneurs quittait le port de Marseille et la police aux frontières a empêché deux jeunes de descendre du bateau. Comme Marseille était la dernière escale, quand le bateau est sorti du port, les deux jeunes se sont jetés à la mer. Un s’est noyé et l’autre a été repêché, ils avaient à peine dix-huit ans. Donc il y a eu une sensibilisation des associations sur Marseille, mais nationalement il n’y a pas eu beaucoup d’écho. Mon épouse m’a dit « pourquoi tu ne ferais pas un film sur les mineurs isolés ? » Et tous les professionnels que je côtoie dans le champ du médical et du social, j’entends ce qu’ils disent sur ces jeunes. Ça me touchait, et j’ai commencé dans un premier temps à m’intéresser à l’aspect juridique. C’est un angle compliqué, donc j’ai pris du temps de réflexion, et c’est ma période d’immersion dans ce service d’évaluation qui m’a permis de voir comment je pouvais traiter le sujet. J’y ai fait des ateliers dessin, des ateliers vidéos… Ça a donné du corps et du sens, pour savoir où je voulais aller.

Quel a été l’écho de J’ai marché jusqu’à vous auprès du public ?

Le film est une coproduction France télévision et LCP, et LCP l’a diffusé en octobre 2016, juste avant le démantèlement de la jungle de Calais. Je pense qu’indirectement il a bénéficié de la sensibilisation du public suite à ce démantèlement. Il y a eu des centres d’accueil et d’orientation pour mineurs isolés étrangers qui ont été répartis dans toute la France, donc il y a énormément de gens qui ont découvert cette population-là, et le film s’est trouvé dans ce rouage. Donc il y a eu un effet boule de neige, avec des collectifs, des associations, des cinémas… Le film a pu partir vivre sa vie alors qu’à la base, un 52 minutes comme ça est destiné à la télévision et à quelques projections ici et là. Aujourd’hui, il y a des demandes de projection jusqu’en novembre 2019. Même des gens qui font des films pour le cinéma me demandent comment je fais. Mais c’est pas moi qui fais, c’est les gens ! Après c’est très bien, le film fonctionne, mais est-ce que ça change leur vie, à ces jeunes ? Est-ce que les institutions se rendent compte ? Ça m’interroge de ce côté là. Et je me suis posé la même question avec le précédent film, celui sur les Chibanis.

Il y a simplement une injustice, que je dénonce à ma façon.

Ça a fini avec une proposition de loi suite au film, mais comme il y a eu le grand raout politique, les députés qui la portaient ne sont plus à l’assemblée, et cette proposition a fini à la poubelle. La proposition était de dire « arrivé à un certain âge, on arrête de les embêter avec des problèmes administratifs ». Il y a des gens qui disent « il faut qu’ils rentrent chez eux, les pauvres ». Mais non ! Ils n’ont pas envie de rentrer ! Qu’on les laisse faire ce qu’ils ont fait toute leur vie : aller et venir, mais en leur enlevant toutes les contraintes administratives. Je trouvais cette proposition de loi très intéressante, mais l’actualité fait qu’on est passé à autre chose.

Cette proposition de loi, c’est le genre d’impact que tu recherches quand tu diffuses à un large public ?

J’ai la chance d’avoir un producteur qui adhère à mes projets de manière systématique, et il travaille beaucoup avec les chaînes de télévision. Même si les horaires de diffusion sont pas à 20 h 30 de manière systématique, au moins on touche des gens qu’on ne toucherait pas forcément. Donc sensibiliser déjà ces gens là me semble important. Ensuite, je crois plus en la mobilisation citoyenne qu’en la posture politique. Si les citoyens prennent conscience d’un ensemble de chose, ça va remonter. Les politiques ne pourront plus faire autrement. Ces dernières années, les médias jouent un rôle anxiogène. Donc quand les politique vont voir dans les manifs ou ailleurs, c’est ce côté anxiogène qui ressort, parce que c’est ce qu’on montre à la télé. Si tu mobilises les gens sur autre chose, si tu les décentre de leur zone de confort pour leur montrer autre chose, dont ils n’avaient pas la vision, ils réalisent. Simplement allumer une petite lumière. Si cette petite lumière évite que les gens tiennent des discours nauséabonds, c’est déjà beaucoup. C’est ça, la démarche : sortir du discours anxiogène, sans aller dans un discours trop militant arc-bouté. Mes films ne disent jamais « voilà ce qu’il faut faire ». Ils présentent l’état des lieux, ce que j’ai vu, et chacun repart avec sa conscience. Dans certaines situations, il n’y a pas de meilleures solutions que d’autre. Il y a simplement une injustice, que je dénonce à ma façon.

Deux jeunes femmes viennent de nous interrompre pour te parler de leur parcours. C’est un signe de réussite pour toi, cette réaction ?

C’est hallucinant à chaque fois. Aussi pendant les débat, les deux jeunes qui ont pris la parole par rapport aux propos que j’ai pu tenir. Quelque part, c’est pas que ça me conforte… Mais je me dis que suis dans le vrai, dans ma façon d’aborder les choses. Que ça ait une résonance aussi bien chez nous que chez eux, que ces jeunes filles qui viennent me voir en me racontant ce qu’elles ont vécu quand elles sont passées par la Lybie… Quand elles viennent te voir avec le sourire, c’est hyper touchant. Je continue à accompagner le film pour ça, parce que je me sens nourri et grandi par ces témoignages. À chaque fois c’est quelque chose d’extraordinaire.

Ton travail semble pousser les gens à se confier à toi. C’est un effet recherché ?

En fait, même les gens qui travaillent avec moi sur les films me le disent, les gens ont envie de se confier. Je ne sais pas ce que je fais, je ne saurais pas l’expliquer. J’arrive toujours sur un tournage les mains dans les poches. Et les gens ne savent pas que j’ai bossé avant, que j’ai passé la nuit à réfléchir, à écrire. Donc quand j’arrive, on discute simplement. Je sais que je peux arriver à certaines choses si la personne a envie qu’on y arrive. Parce que si je viens avec un petit carnet, que je commence à noter, ça casse quelque chose. La personne voit que c’est noté, se demande pourquoi on écrit certaines choses et pas d’autres… Là le rapport n’est pas le même.

Il faut d’abord se décentrer sans juger, et ensuite se recentrer pour comprendre.

On discute, ça tourne. Je conclue en disant « merci beaucoup », la caméra reste allumée. Et souvent c’est après ce « merci beaucoup » qu’il se passe des choses. Parce qu’on est dans la continuité de l’échange. Je viens rencontrer l’autre, pas le formater. Je pourrais arriver avec des idées préconçues, rester que là-dessus et passer à côté de quelque chose. Quand la personne me raconte des choses que je ne sais pas, c’est tout ça que je veux montrer. Pas leur demander de me dire ce que je veux entendre. Il faut d’abord se décentrer sans juger, et ensuite se recentrer pour comprendre. Parce que parfois on peut utiliser les même mots, avoir le même vocabulaire, mais est-ce que ça a le même sens ? Est-ce que en entendant ma question tu comprends vraiment le sens de tous mes mots alors que tu as le même vocabulaire que moi ? Pas forcément.

Tu as évoqué tout à l’heure l’idée de ne pas faire des films à charge. Ce n’est pas une tentation, d’attaquer frontalement les institutions quand on voit leur inhumanité ?

Bien évidemment ! Il y a des tiraillements. Mais il y a une séquence dans le film que j’aime beaucoup et qui est révélatrice, c’est celle du marché de Noël à Marseille. C’est une fête qui pour nous évoque le consumérisme, etc. Là je vois le truc qui s’installe, je vais à la structure d’accueil. À 17 heures, les gamins se barrent, et ils doivent passer devant pour rentrer à leur squat. Ils sont avec leur petit sac à dos, dans lequel ils ont toute leur vie. Ils sont au même endroit que nous, mais est-ce qu’on les voit à ce moment-là ? Quand il y a les guirlandes, la grande roue… On est tellement pris par notre quotidien ! Au moment où je passe le marché de Noël avec eux, le seul qui leur fait un sourire et qui danse avec eux, il est de couleur foncée. Je ne sais pas de quelle origine il est, s’il est né en France ou pas, il vient simplement les voir parce que c’est les fêtes. Tous les autres, les commerçants, ils faisaient la gueule. C’est Noël, mais on est quand même pas bon commerçant souriant avec tout le monde. Et après tu vas te plaindre parce que les gens n’achètent pas, mais moi je vais pas acheter chez toi ! Cette séquence de nuit, elle symbolise notre société : il y a des guirlandes, une roue, la vie est belle… Mais au même endroit il y a des gens qui passent, et pour eux la vie n’est pas belle. C’est ma façon de dire qu’il y a effectivement les institutions qui posent problème, mais il y a aussi notre rôle à nous.

Ton travail doit susciter de nombreuses réactions différents, en fonction du public…

Bien sûr, c’est différent à chaque fois. Mais chacun prend ce qu’il a envie de prendre, c’est fait pour ça, un film ! Je ne pers pas d’idée que je fais un film de cinéma. Je suis avec un chef opérateur de cinéma, un ingé son de cinéma, j’ai une culture cinématographique. Je pense que par rapport à des sujets sensibles comme ça, ça contribue. On peut les évoquer à travers un réel travail cinématographique. C’est le choix que j’ai fait.

Entretien avec Kaddour Hadadi (dit « HK »)

Pour commencer, peux-tu rappeler pourquoi tu viens chanter à Clermont ce soir ?

Là ce soir c’est vraiment un petit concert, je suis tout seul avec une bande son. C’est vraiment la rencontre autour du film J’ai marché jusqu’à vous, des mineurs isolés, du coup je vais chanter quelques chansons. C’est pas comme un concert de tournée avec l’ensemble du groupe. De mémoire, c’est la première fois que je participe à Migrant’Scène, même si on a déjà fait des choses avec La Cimade.

Le thème des migrations est présent dans tes chansons depuis la période du MAP. C’est un sujet important pour toi ?

Même avant, depuis que j’ai commencé la chanson. Le MAP c’était dans la période du gouvernement Sarkozy-Hortefeux avec ses 50,000 reconduites à la frontière dont on parle dans La chasse est ouverte. Après avec HK et les saltimbanks, on en a parlé dès le premier album avec Ta récompense. Et aujourd’hui, il y a Refugees… On peut parler de Citoyen du monde, qui en soi n’est pas une chanson sur les réfugiés, mais sur une certaine vision du monde.

Ces gens qui fuient les guerres, ou le réchauffement climatique, c’est à la fois notre passé et notre futur.

On est le fruit d’une migration qui conçoit, d’une migration passée ou future. L’être humain n’est pas né sédentaire, il l’est à ce moment de son histoire, mais peut-être qu’il redeviendra nomade. L’histoire des migrations, c’est ce qui a façonné le monde tel qu’on le connaît. Et on l’oublie souvent ! Si on s’en rappelait, peut-être qu’on comprendrait ce qu’il se passe aujourd’hui. Ces gens qui fuient les guerres, ou le réchauffement climatique, c’est à la fois notre passé et notre futur. Ils sont nous et nous sommes eux, c’est notre histoire commune.

J’ai l’impression que tes derniers albums abordent la question sous un angle plus humain, moins tourné vers la dénonciation des politiques.

On essaye des choses quand on fait de la musique et qu’on parle de sujets qui nous touchent. On essaye de trouver les mots, les formules pour que les gens soient touchés de la même façon. C’est sûr que de parler à la première personne en se mettant dans la peau d’un réfugié, c’est une manière de dire je suis lui et il est moi, une manière d’assumer cette position-là, et d’essayer de faire ressentir aux gens ce qu’il a vécu. C’est pas conscient, mais quand on écrit autant de chansons sur un même sujet, c’est qu’il y a beaucoup de choses à dire, sous différents angles. Il a l’angle politique, l’angle humain, des questions de bon sens…

Il n’y a pas un album sans chansons politiques. Tu te définis comme un artiste militant ?

C’est ce que je suis, je me suis jamais posé la question. C’est ce que je sais faire, c’est ce à quoi on me reconnaît… Je ne vois pas comment faire autrement. Je suis un militant qui est à la fois artiste, je mets un peu de militantisme dans ma musique et j’essaye de mettre un peu de musique dans le mouvement militant.C’est mon rôle à moi, mon espace, ce que je peux apporter, donc c’est ce que je fais. Il y a besoin qu’il y ait des voix différentes, discordantes. Tout est question de point de vue, et le point de vue artistique peut être parfois éclairant. En tout cas c’est bien qu’il existe. Et comme on vit une époque complexe, parfois confuse, où c’est difficile d’y voir clair, l’angle artistique, poétique, peut apporter quelque-chose, nous aider à voir les choses différemment.

Tu signes la bande originale du film J’ai marché jusqu’à vous, projeté ce soir au festival Migrant’Scène. Comment s’est passée cette collaboration ?

C’est Rachid Oujdi, le réalisateur, qui m’a demandé de faire J’ai marché jusqu’à vous. Il m’a posé la question, je lui ai dit oui et je lui ai envoyé plein de chansons que j’avais écrites sur le sujet. Je pensais que ça serait peut-être compliqué d’en réécrire une autre, parce que l’idée c’est de faire les choses naturellement. C’était la première fois que j’écrivais pour un film, et à la base je ne pensais pas le faire.Et il m’a envoyé des rush vidéo, qui contenaient les témoignages de ces gamins, qui ont marché 5,000 kilomètres, des fois plus, pour venir ici. Ça m’a mis une claque, et c’est venu tout seul à ce moment-là. J’ai pris leurs mots, je les ai agencés, et ça a fait cette chanson-là. Le refaire, pourquoi pas.Si demain quelqu’un vient et me dit « sur tel sujet je sais que t’as quelque chose à dire, je t’apporte de la matière pour faire une chanson », en tous cas je regarderais et j’essayerai. Je pars toujours du principe de dire oui si ça me plaît. En tous cas si quelque-chose me vient, car heureusement ça ne se commande pas.

J’ai aussi appris que tu écris des livres. Tu peux nous en parler ?

Je me suis lancé là-dedans. Le premier s’appelle J’écris donc j’existe. C’est pareil, j’avais une histoire à raconter, et il y avait le côté « ben ouais, moi aussi je peux écrire des livres ». Mon histoire n’est pas forcément littéraire, et même d’un point de vue scolaire mes notes en français volaient pas toujours très haut. J’ai aimé l’écriture avec la musique, par la musique et pour la musique. Mais avec les années, j’ai cultivé un vrai rapport avec le mot, qui me permettait largement d’écrire un livre. J’avais quand même ce complexe-là, qu’on a facilement dans nos sociétés, de considérer que c’est réservé à une certaine élite. Ce qui est de moins en moins vrai, mais qu’on peut ressentir facilement. Donc le bouquin, c’était une manière de me dire « cette fois j’y vais », et de dire qu’il n’y a pas de sous histoire. C’est pas parce que tu viens de tel quartier, de telle campagne, de tel coin éloigné, que ton histoire vaut moins qu’une autre. Et le compliment que j’ai le plus reçu sur ce livre-là c’est « ça m’a redonné envie d’écrire ». Et ça c’est le plus beau des compliments, cette énergie libératrice dont j’ai essayé de m’imprégner, ça a contaminé des gens. Ils ont compris ce que je voulais transmettre : le mot, c’est gratuit. Il n’y a pas plus démocratique et universel que ça, et on a tous des choses à raconter. Et comme ça a bien marché j’en ai écris un deuxième, sur mon voyage en Palestine, et un troisième autour des attentats, de notre époque…

Revenons à la musique. Tu t’es très largement éloigné du style hip-hop du MAP. Aujourd’hui, comment tu définis ton genre musical ?

Ma musique est très imprégnée « world music », j’aime la définir comme de la musique nomade engagée. Que ce soit un peu reggae, un peu blues, un peu folk… HK et les saltimbanks est né parce qu’il y avait toutes ces chansons là, que j’écrivais, que j’avais dans ma besace, et qui étaient plus sur le thème chansons mélodieuses que hip hop.

La musique ne se fait jamais tout seul, et j’aime la faire avec mes frangins de son, et je la ferais toujours comme ça.

Après il y a des petites évolutions entre chaque album, mais pas de grosse révolution. Et on arrive sur le dernier album, où on sent toutes les influences qui me caractérisent que ce soit reggae, blues, Afrique… Je pense que je suis arrivé sur quelque chose qui me correspond, c’est la musique que j’aime faire et que je vais continuer à faire.

Comment tu fais pour jongler entre les chansons engagées, celles qui le sont moins, la littérature… ?

J’aime l’idée de pouvoir laisser cours, à côté de tous ces sujets là, à la poésie, en me forçant des fois à parler d’autre chose. C’est important de marcher sur ses deux pieds. Il y a toutes ces choses qui nous révoltent, qui nous indignent, et il y a ces choses qui nous font vibrer, nous passionnent, nous rendent vivant. Pour moi il y a le mot, la poésie, la musique… Je peux pas écrire que ça et ce sera jamais la majorité de mes chansons dans un album. Le livre m’a permis ça aussi, d’aller plus vers la poésie. Ça durera le temps qu’il y aura des gens pour écouter la musique, pour lire les livres. Aujourd’hui j’ai un équilibre qui me parle, dans le sens où j’ai une création qui est artistique même quand elle est militante. Quand j’écris des bouquins je peux aller vers des sentiers plus poétiques. J’ai tous ces moments d’engagement et de rencontres comme ce soir, ou les ateliers dans les écoles et les quartiers, des moments de soutien à des gens en lutte… J’ai cet équilibre là, et tant que je pourrais le conserver ce sera le cas.

Ton dernier album est signé avec ton pseudonyme, et pas avec le nom d’un groupe. Pourquoi ce choix ?

C’est plus cohérent avec la manière dont on a fait l’album. Je suis arrivé avec mes chansons, avec une envie d’aller vers ce côté folk et de l’assumer. Mais je l’ai fait avec une majorité des copains saltimbanks et d’autres. J’ai plus additionné que retranché, donc il y a toujours une dynamique collective. Quand on est sur la route c’est toujours un groupe, et ceux du début sont encore là. J’ai signé sous le nom d’HK car il y avait cet envie d’assumer un univers qui m’était personnel, presque intime. J’écris les textes qui sont le fondement de ma musique. Mais la musique ne se fait jamais tout seul, et j’aime la faire avec mes frangins de son, et je la ferais toujours comme ça. Mais là c’était plus cohérent. Je ne voulais pas l’appeler HK et les saltimbanks par rapport aux copains qui ne sont plus dans l’aventure, par rapport à l’histoire qu’on avait ensemble. Je pense que ça va continuer sous la forme HK, c’est ce qui me semble le plus naturel aujourd’hui. Mais les copains sont toujours là.

Avant de terminer, tu peux nous présenter un peu ton actu et tes projets ?

Il y a pleins de trucs. Là on est sur la tournée de la pièce de théâtre musicale issue de mon dernier livre, Le Coeur à l’outrage. Sur les deux prochaines années on va alterner entre les concerts et ça. Et évidemment on va travailler sur le prochain album, mais je me donne du temps, on n’est pas pressés. Et il y a une bande dessinée qui va sortir au mois de mars, dont j’ai écris le scénario. On est sur un monde post-épidémie, une épidémie qui s’est propagée à cause d’un surdosage de pesticides par une firme du nom de Bayanto. Toute ressemblance avec la réalité serait fortuite, bien entendu.

Un mot pour conclure ?

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