Foxhole : du punk à l’ancienne pour heandbanger dans les bars clermontois

Du festival de Chateldon à la Coopérative de mai, Foxhole fait revivre la scène punk en Auvergne. Au détour d’un concert, les musiciens nous parlent de leur groupe et de leurs compositions.

L’ambiance est chaude et les bières sont fraîches, au Corner Coffee, en ce début de soirée de septembre. En particulier à la table où se désaltèrent les jeunes musiciens du groupe Foxhole : Adrien, chanteur et guitariste, Duncan le guitariste, Maxime le bassiste et Léo le batteur ont tous troqué leurs instruments contre un demi le temps de l’interview, entre les balances et le concert. Il leur faut bien s’hydrater pour tenir leur réputation : Foxhole, c’est du punk, et il faut que ça envoie.

« On est clairement sur une base de punk des années 70 », commence Adrien, dit « Dadou ». « Par dessus s’ajoutent les inspirations de chacun des membres du groupe : du ska, du post-punk, des influences des années 80 et 90… Ça donne souvent des rythmiques très punk à la guitare, avec des mélodies plus indie. » Léo abonde. « On compose avec un riff principal, auquel chacun apporte sa touche. Par exemple, je suis fan du batteur des Who, et je pense que ça se ressent ; des fois j’en fais un peu trop. Ce sont ces différentes influences qui donnent une identité au groupe. »

Sur une veine old school, le résultat séduit de plus en plus le public et les régisseurs des petites salles et des festivals auvergnats ; après quatre ans d’existence et un EP, Foxhole est sur une pente ascendante qui doit l’amener jusqu’à la Coopérative de Mai le 25 octobre. Un parcours encourageant, pour un groupe né d’amitiés adolescentes. « Avec Adrien, on s’est rencontrés au collège et on a décidé de monter quelque chose avec un autre guitariste », raconte Maxime. « Léo nous a rejoints au lycée, et Duncan a repris le rôle de guitariste il y a deux ans. On a sorti notre EP l’année dernière, et depuis on a fait pas mal de concerts et de résidences. On en profite pour remercier l’équipe du festival rural de Chateldon, à Thiers, qui était notre plus grosse scène. » Pas suffisant, pour l’instant, pour faire prendre la grosse tête aux musiciens, qui jouent avant tout pour le plaisir. « Bien sûr, c’est super quand on a beaucoup de public. Mais on adore l’ambiance des bars et des petites scènes. Tant qu’on est nourris et hydratés, on joue ! » Et avec les membres du groupe, ce sont les musiques et les textes qui mûrissent. « J’essaie de parler de la vie quotidienne avec des associations d’idées qui s’enchaînent », décrit Adrien. « Je suis fan de Sartre, mais je trouve aussi beaucoup d’inspiration chez des gens comme Lewis Carol et André Breton. Beaucoup de groupes de punk sont très politisés, avec des textes revendicatifs ; nous on a choisi un angle plus émotionnel pour décrire la réalité. »

Le message est clair : « punk is not dead », comme on dit, et on peut faire confiance à Foxhole pour le maintenir bien vivant. « On essaie de faire vivre la scène localement, en faisant les choses à notre sauce et sans se prendre pour plus que ce qu’on est : une bande de jeunes avec des instruments. » Un statut plus que suffisant pour bonder la salle du Corner Coffee, ce jeudi 5 septembre. Un aperçu énergisant de ce qui nous attend à la Coopé le 25 octobre : accrochez vos cervicales, le headbang est de rigueur !

Vous pouvez retrouver le premier EP de Foxhole sur la page
Bandcamp du groupe, ainsi que les dates des prochains concerts sur
Facebook. 

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