Une nouvelle manifestation contre la réforme des retraites et des avancées pour les Luxfer

Entre l’annonce du 49-3 et l’approche de la journée de lutte pour les droits des femmes, la manifestation a réuni près d’un millier de personnes à Clermont-Ferrand, ce vendredi 6 mars. Reçue en délégation par la préfecture, l’intersyndicale y a précédé de peu les Luxfer, dont le dossier avance à nouveau.

À nouveau un millier de manifestants dans les rues de Clermont-Ferrand aujourd’hui : si l’annonce du 49-3 n’a pas entraîné le sursaut qu’auraient pu espérer les syndicats, la mobilisation reste stable. La pluie qui a accompagné le cortège en ce début d’après-midi n’a pas non plus entamé le moral des manifestants, déterminés à poursuivre le combat malgré le nombre au beau fixe.

Partis de la place Delille, les opposants à la retraite par points se sont rassemblés devant la préfecture, où était reçue une délégation intersyndicale. Nettement marquées par l’approche de la journée internationale de lutte pour les droits des femmes, les interventions ont mis l’accent sur la bataille pour l’égalité qui accompagne celle contre la réforme des retraites. Les porte-paroles ont notamment insisté sur les conséquences désastreuses de la réforme pour les femmes, premières touchées par les carrières interrompues, les faibles salaires et les temps partiels imposés, particulièrement pénalisés par la prise en compte de l’ensemble de la carrière dans le nouveau calcul des pensions. Ils ont donc appelé à se mobiliser en masse ce dimanche 8 mars, mais également à soutenir les grèves scolaires pour le climat le 13 mars et les manifestations écologistes du 14 mars. La prochaine grande date de mobilisation contre la réforme des retraites, elle, se déroulera le 31 mars dans toute la France.

Enfin des avancées dans le dossier Luxfer

Dans les bureaux de la préfecture, l’intersyndicale a été suivie par les ex-salariés de Luxfer, qui poursuivent coûte que coûte leur lutte depuis près de seize mois et occupent toujours leur usine. Ces dernières semaines, ils ont enfin vu leur dossier avancer de nouveau : alors que les espoirs de reprise d’activité s’étaient réduits à peau de chagrin, l’Etat a entamé une recherche de repreneur via la structure Business France. Une inspection de la Direction régionale de l’environnement et de l’aménagement du territoire (DREAL) a également confirmé le risque sanitaire dénoncé depuis des mois par les salariés, et une procédure a été initiée contre Luxfer devant la direction générale de la concurrence pour abus de position dominante. « Malheureusement, ça ne suffit pas à obtenir des garanties », regrette Axel Peronczyk, représentant CGT des ouvriers licenciés. « Jusqu’ici, la direction de Luxfer n’a respecté aucun de ses engagements, on en est à négocier l’application de ce qui était déjà négocié. Ils ont déjà essayé trois fois de venir saboter l’outil de travail ; aujourd’hui, personne n’est capable de nous dire s’ils seront inquiétés s’ils décident simplement de tout détruire et de repartir en Angleterre. Alors on continue d’occuper, c’est encore le seul moyen de les en empêcher ! » Malgré tout, ces évolutions récentes après des mois de silence de la part de l’Etat redonnent l’espoir de voir la lutte des Luxfer se conclure par une victoire des salariés. D’autres éléments pourraient s’ajouter dans les prochains temps.

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