Un documentaire sur les mines, pourquoi et comment ?

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Matthias et moi sommes plutôt du genre écolo… mais nous ne sommes pas les plus grands militants de la cause…
Pourtant, nous avons été tous les deux été interpellés par le collectif Stop Mines 23, lors des Rencontres Nationales des Médias Libres qui se sont déroulées à Meymac, en mai dernier.

Les membres du collectif nous ont parlé de la réouverture d’une mine en Creuse, en pleine nature, en plein Natura 2000, sur un site touristique et protégé. Alors, on a trouvé ça tellement fort de café qu’on a décidé d’enquêter. On a donc compris plusieurs choses. D’abord que La creuse et la mine de Villeranges n’était pas la seule touchée ! Aujourd’hui, on parle de 39 sites miniers qui devraient voir le jour en France. Un peu partout sur le territoire. Ensuite, on a compris que la décision de relancer l’industrie minière venait de Montebourg, alors Ministre du redressement productif. Il argumentait en parlant de relance économique. On a donc encore plus enquêté… On lui a demandé de nous recevoir, sans succès… On s’est presque mis en colère, rien n’y a fait ! Mais on a fait notre métier, on a encore plus enquêté…

Aucune retombée économique pour l’État si ce n’est 70 euros le kilo d’or. Pour un kilo d’or, il faut détruire une tonne de roche… Vous voyez mieux les dégâts ?
Pour les retombées économiques, on repassera quoi… Mais alors pourquoi faire de notre France un gruyère ? Plusieurs hypothèses, mais la seule qui tienne vraiment : l’envie de faire plaisir aux copains comme ceux qui dirigent Areva. Car, l’exploration et l’exploitation minières sont réalisées par de grandes multinationales australienne ou canadienne. Ils se font un fric fou grâce aux sous-sols des autres…
Ensuite, on s’est vite rendus compte que l’exploration c’était mauvais pour la santé : pour l’or, on déverse du cyanure dans les rivières, de l’arsenic dans les sols… Dans les mines de Tungstène, on trouve trop souvent de l’amiante. Alors, on a encore plus enquêté, on a rencontré des médecins, des anciens mineurs malades, des infirmières, des géologues.

On a aussi bossé sur le désastre écologique… pour cet argument-là, on pense que vous n’avez même pas besoin de dessin, hein…

On est devenus des pros de la mine, on a rencontré les bergers, les habitants, les paysans tous menacés par l’ouverture de mines sur leur territoire, on a discuté avec des commerçants qui ont le secret espoir que la mine donne de l’emploi… On ne les a pas rassurés…

On a pris le parti de dénoncer l’ouverture de ces mines… Mais on voudrait vraiment rencontrer les directeurs de Variscan Mines ou Cominor, on voudrait vraiment que le cabinet de Macron qui est désormais en charge du dossier répondent à nos questions, qu’ils nous expliquent tous ce qu’ils signifient quand ils parlent de «  mines propres  »….

En juillet dernier, au fin fond de la Creuse, il y avait un festival «  no mines land  ». On y était…
Ce sera l’épisode 0 de notre longue série sur les mines… On va le diffuser la semaine prochaine, c’est un peu une introduction à notre travail d’investigation engagée…
Le prochain épisode sera sur la mine de Salau en Ariège, en plein cœur des Pyrénées… une mine fermée en 86, et qui devrait rouvrir… contre l’avis de tous les habitants…

Si vous vous posez des questions sur les mines, si vous militez pour ou contre, si vous avez des infos qu’il nous manquerait, alors vous pouvez nous joindre à redaction@mediacoop.fr

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