Un bébé de 7 jours mis à la rue, puis relogé grâce à la mobilisation

Ce mardi 28 janvier au matin, une mère et ses 3 enfants, dont un nourrison de 7 jours, se sont retrouvés sans logement à Clermont-Ferrand. Une décision de la Préfecture du Puy-de-Dôme qui s'est ravisée suite à l'intervention du collectif RESF.

Tôt ce matin, la nouvelle parvient aux oreilles du collectif Réseau Education Sans Frontière (RESF). La Préfecture du Puy-de-Dôme vient tout juste d’expulser une mère et ses 3 enfants de son logement d’urgence au 115. Contacté par téléphone, Simon Lamure du collectif RESF s’insurge. « Je n’arrive pas à expliquer cette décision, ça aurait été impensable il y a quelques temps ».

Une famille connue des institutions

En effet, la préfecture connaissait déjà cette famille pour son séjour à la Maison du Peuple il y a quelques temps. Cependant, malgré une prise en charge par la mairie, « cette politique inique continue » pour Simon. En plus des 2 enfants de 5 et 6 ans, la mère venait d’accoucher il y a 7 jours par césarienne d’un bébé. Simon peine à contenir sa colère. « A la base, l’hébergement a lieu par vulnérabilité de la famille, ce qui était pourtant le cas ici ! ».

« On sait que ce n’est pas une erreur, la préfecture ne découvre pas cette famille » explique-t-il. Par ailleurs, Simon indique qu’on a proposé à cette famille d’aller en Grèce pour obtenir le statut de réfugiés bien que cela soit une fausse promesse.

Une victoire sous tension

Contactée par le collectif, la préfecture a finalement renoncé à cette décision permettant un relogement dans l’après-midi. « La pression a marché, la famille est relogée au même endroit jusqu’au 18 mars » s’exclame Simon. Cependant, la pression reste constamment présente. « Politiquement, le problème n’est pas l’arrivée du RN mais bien une chasse aux migrants qui commence dès maintenant » raconte-t-il, inquiet. « Notre combat est nécessaire quand on voit les discours de Bayrou ou les décisions de Retailleau ».

Pour Simon, ce genre de situation dramatique oblige à être constamment vigilant. « Le message envoyé, c’est que plus personne n’est protégé. C’est une politique inhumaine et tant que ça passe, ça passera si on n’est pas vigilant ». Le collectif est heureux de cette victoire mais Simon n’est pas dupe. Ce genre de situation se reproduira et il faudra alerter à chaque fois.

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