Condamnée pour de fausses factures, Anne Biscos, tête de liste RN aux municipales clermontoises a fait appel.

Le 8 juillet, à la cour d’appel de Riom, était entendue l’affaire  » Biscos  » . La tête de liste du Rassemblement National a été condamnée à un mois de prison avec sursis, en juin 2019. Elle a fait appel de cette décision.

Elle a joué, elle a perdu…Anne Biscos a dénoncé son ex-mari pour abus de biens sociaux et usage de faux, en 2015, concernant la gestion de leur entreprise immobilière. Mais, lors de son enquête, la Police Judiciaire trouvent deux factures qui mettent en cause, Anne Biscos elle-même. Des factures qui s’élèvent à un montant total de 62290 euros pour des prestations fictives. La candidate du Rassemblement National s’en défend. Il y a prescription, selon elle, les factures remontent au 1er janvier 2012. Elle porte plainte contre Eric Jarrier, son ex-époux, en 2015, 3 ans après les faits. Mais, malheureusement pour elle, les factures ne sont sur le compte que le 30 septembre 2012, et le tribunal retient donc cette date. Quant à l’autre facture, il s’agirait d’une compensation financière pour la secrétaire qui aurait travaillé sur la nouvelle entreprise d’Eric Jarrier. La secrétaire dément formellement. Eric Jarrier ne fait pas non plus de cadeau à son ex-femme et explique que son autre structure a ouvert fin 2011, en janvier 2012, il était donc impossible de faire un chèque de plus de 26 mille euros à la secrétaire. Anne Biscos reconnaîtra elle-même dans le dossier SRPJ les faits.

Elle sera donc condamnée le 28 juin 2019 pour « altération frauduleuse de la vérité d’un écrit de janvier à décembre 2012 », à un mois de prison avec sursis. La dénonciation de son ex-mari se retourne donc contre elle. Elle fait appel de cette décision, et le 8 juillet 2020, retour à la barre. Enfin pas vraiment, puisqu’elle ne s’y présente pas. Seul son avocat va plaider la relaxe de sa cliente,désormais sans emploi, retournée vivre chez sa mère à Chamalières. Mais ce qui tourmente réellement Anne Biscos, c’est cette inscription sur son casier, pouvant compromettre sa carrière politique. Surtout, qu’elle n’en est pas à ses premières frasques judiciaires. Elle a déjà eu quelques difficultés en 2016 lors d’un excès de vitesse avec refus d’obtempérer. L’avocat demande donc la dispense du B2 ( inscription au casier) car Anne Biscos semble vouloir se présenter aux élections régionales l’année prochaine et il lui faut un casier vierge. L’avocate générale rappelle simplement qu’il semble que la peine prononcée en 2019 est adaptée, pas. Elle explique que malgré ses calculs concernant la prescription, et à vouloir à tout prix faire tomber son ex-mari, elle est prise au piège et a bien été complice des agissements de son mari dans la société dans laquelle elle-même travaillait. Concernant le B2, l’avocate générale poursuit en estimant que c’est bien trop précoce et qu’il faudra demander sa dispense en temps venu si Anne Biscos tenait vraiment à se présenter à nouveau.

Le verdict sera prononcé le 10 septembre prochain.

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