En début d’audience, ce mercredi, la juge appelle Zoé à la barre pour rendre le verdict, et lui annonce sa pleine relaxe. Comme l’avaient plaidé les 3 avocats de la jeune militante, le tribunal a estimé que les propos incriminés relèvent de la liberté d’expression dans le cadre d’un débat d’intérêt général.
Il a aussi conclu que la critique de la politique d’Israël n’est pas une insulte ou une discrimination au peuple israélien. Enfin, la référence à la résistance armée reprend la résolution de l’ONU du 3 décembre 1982 qui en autorise l’utilisation notamment pour les peuples opprimés.
Il a été clairement expliqué par la juge du tribunal qu’il fallait bien différencier l’antisionisme et l’antisémitisme. Zoé et le collectif Intifada n’ont donc jamais tenu de propos antisémites.
Pour rappel des raisons de ce procès, nous vous invitons à lire notre article racontant le déroulé de l’audience ici.
« En fait, la juge a donné raison à l’ensemble de la plaidoirie de mes avocats » Explique Zoé, à la sortie du tribunal. Cette jeune femme a été suspendue de manière provisoire de son travail d’éducatrice, le temps du procès. « J’ai été suspendue deux jours après l’audience, et je suis convoquée cette semaine avec mon avocat, JL Borie pour la reprise de mes activités professionnelles. »
Autre conséquence de ce procès, le prix déboursé pour sa défense, soit plus de 3000 euros. « Heureusement, une cagnotte a été mise en place pour m’aider. »
Les parties civiles, dont une association cultuelle israélite, ont été jugées irrecevables. Seule la procureure pourrait désormais fare appel dans les 10 jours.
Du côté de la défense, Maître Borie, qui était accompagné dans ses plaidoiries par Clémence Marcelot et Elsa Marcel, se dit heureux de cette décision : « On a pu prouver que le collectif et le communiqué mis en cause n’ont jamais attaqué le peuple israélien, mais bien la politique d’Israël, et qu’il est important que la question de la Palestine soit au cœur d’un débat d’Intérêt Général. » Il ajoute, exaspéré : « Ces poursuites n’auraient jamais dû être engagées. Mais la décision est conforme à ce que l’on croit, donc c’est une bonne nouvelle. »
Le dépôt de plainte avait été initié par un conseiller départemental LR, qui avait dénoncé le communiqué sur les réseaux, confondant antisionisme et antisémitisme, et prétextant que le communiqué appelait à la violence contre un peuple. La justice a permis de fermer le débat.
1 réflexion sur “Zoé, militante du collectif Intifada, relaxée !”
Bravo pour ces excellents articles sur Zoé.
Marie, ldh