9 familles à la rue à Clermont-Ferrand

Deux nouvelles directives préfectorales renforcent les lois pour les familles étrangères déboutées ou arrivant d'un autre département. Résultat: Hier, en ce jour de rentrée, 9 familles à la rue ont été répertoriées par l'association La Cimade.

En début d’été, deux nouvelles directives préfectorales ont restreint, une fois de plus, les libertés des personnes en situation de migration. Désormais, si les familles refusent l’Aide au Retour, elles ne sont plus prises en charge et remise à la rue.

Or, les personnes venues jusqu’ici au risque de leur vie, ne peuvent pas retourner dans un pays qu’elles ont fui.

Ainsi, en ce jour de rentrée, 9 familles ont été répertoriées dans les rues de Clermont-ferrand.

au Cécler, certaines places d’hébergement d’urgence (dont le nombre était déjà insuffisant) sont devenues des places d’Aide au retour.

Deux jeunes lycéens ont donc dormi dehors la veille de leur rentrée et n’ont pas pu se rendre dans leur établissement. En effet, sans soin sanitaire, ni argent, ni bonne nuit de sommeil, les deux jeunes frères n’ont pas eu la force de se rendre en salle de classe.

Une autre directive est tombée cet été. Les familles provenant de CADA ( Centre d’Accueil de Demandeurs d’Asile) d’ un autre département ne sont plus relogées. Les personnes sont privées de leur liberté de circulation.

Une jeune famille arrivant du CADA de Langeac a donc dû dormir dehors, malgré sa vulnérabilité : Un bébé de deux mois dans les bras !

C’est ainsi plus de 30 personnes qui ont dormi dehors hier, privant les enfants de leur rentrée scolaire.

Les collectifs et associations cherchent à se mobiliser afin de trouver des solutions. « Nous avons l’impression de revivre la rentrée 2018. » Nous confie Fanny Fayolle de La Cimade. A cette époque, un campement s’était installé sur la place du premier mai. De nombreuses familles avaient vécu plusieurs semaines dans des abris de fortune.

La préfecture du Puy-de-Dôme a mis en place ses directives en toute liberté. Aucune loi ou prérogative nationale ne l’y obligeait.

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