C’est hier que s’ouvrait à Charm el-Cheikh en Égypte la nouvelle conférence mondiale de l’ONU sur le climat : la COP 27. 27 rendez-vous ont déjà eu lieu. Trois accords en ont émané (Protocole de Kyoto, l’Accord de Copenhague et l’Accord de Paris en 2021). Pourtant, on a tendance à croire que peu de choses ont changé. En général, ces sommets suscitent plus de déception que d’espoir. Et il y a de quoi.
La balance côté pessimisme
Être pessimistes ? Il y a de quoi. Alors que l’Accord de Paris en 2021 paraît le plus significatif, les États sont encore loin de l’objectif fixé. Pour de nombreux citoyens du monde, les COP sont absurdes et ne relèvent en aucun cas le défi climatique réel. Paroles en l’air, greenwashing : les Cop sont en décalage.
Surtout, cette année plus que jamais, certains éléments laissent penser que les discussions seront encore plus difficiles. D’abord, la crise actuelle entre les deux plus gros pollueurs de la planète : la Chine et les USA. Ensuite, il faut avouer qu’avec le coût des énergies, l’heure n’est pas vraiment à la baisse de l’utilisation du fossile.
Tout n’est pas à jeter
Fait notable, les pays les plus pauvres, en première ligne face aux conséquences du réchauffement climatique, insistaient pour que soit inscrite à l’ordre du jour de la COP la question des « pertes et dommages ». La requête a été acceptée et sera bien traitée lors du sommet. La moindre des choses lorsque peu de personnes de la société civile sont présentes lors de ce rendez-vous.
Ces mêmes citoyens, c’est eux qui sont bien trop souvent pointés du doigt. C’est à eux qu’on demande des efforts après les avoir culpabilisé. Pourtant, c’est bien eux, et les associations, qui se battent, jour après jour.
Football au Qatar, JO en Arabie, Total au rugby…
Ce midi, militants et militantes du groupe local de Greenpeace ont dénoncé le partenariat entre TotalEnergies et la Coupe du monde de rugby qui se déroulera en France en 2023. En effet, Total est le sponsor officiel de l’événement. À l’occasion du passage du « Train du rugby 2023 » à Clermont, (opération de promotion de l’événement dont Total est également l’un des sponsors), les militants ont déployé une banderole devant le train affichant « Coupe du monde de rugby sans TotalEnergies ». Une campagne appelant à rompre ce partenariat a également été menée aux abords de la gare. Greenpeace a aussi lancé une pétition à retrouver en cliquant sur ce lien.
« TotalEnergies est la seule major pétrolière et gazière à ne pas avoir annoncé son retrait de Russie, malgré la guerre en Ukraine. », dénonce l’association qui pointe également son activité très majoritairement liée aux énergies fossiles.
Combattre l’absurde
Dans la nuit de samedi à dimanche, les militantes et militants de Greenpeace Clermont-Ferrand ont recouvert des publicités lumineuses et éteint des enseignes de magasins pour dénoncer le gaspillage d’énergie provoqué dans un moment de pleine crise de l’énergie. Des affiches pointant du doigt l’absurdité de ce gâchis ont été apposées directement sur divers panneaux publicitaires rétro-éclairés, dans le centre-ville, autour des Université et jusqu’à Jaude et Gaillard. Les lumières des enseignes restées allumées ont été coupées.
« Par cette action, le groupe local de Greenpeace Clermont-Ferrand appelle les pouvoirs publics à une extinction immédiate et générale des publicités lumineuses (écrans numériques et panneaux rétro-éclairés) et enseignes de magasins (en dehors des heures d’ouverture) encore beaucoup trop nombreuses dans l’espace public. Les militants et militantes appellent par ailleurs à signer une pétition « CLERMONT FERRAND : STOP AU GASPILLAGE ÉNERGÉTIQUE » récemment lancée. », indique un communiqué de l’association.
Greenpeace réclame l’extinction des panneaux lumineux et écrans publicitaires en continu, et pas uniquement de 1h à 6h du matin. L’extinction des vitrines et enseignes lumineuses dès la fermeture du magasin, et pas uniquement de 1h à 6h du matin. L’arrêt de l’installation de nouveaux panneaux publicitaires lumineux ou rétro-éclairés. L’extinction des lumières des bureaux dès la fermeture.