On ne vous a pas raconté nos derniers potins. Il faut dire que notre média a été bien occupé à couvrir les différentes manifestations qui ont piétiné le pays ces dernières semaines. Avec un gouvernement des plus instables, les clermontois se sont mobilisés dans la rue, avec le mouvement Bloquons tout, et aux côtés des syndicats.
De notre côté, nous avons reçu un coup de fil de notre avocate qui nous a appris que l’ADAPEI 63 se désistait de sa plainte contre nous. Une nouvelle qui empêchera les témoins de prendre la parole à la barre et de rétablir la vérité mais qui nous économise des frais de justice et de l’énergie.
Le 14 septembre, une audience aura lieu pour acter le désistement.
Hier, donc, 8 octobre, qui aurait dû être le jour d’audience de notre référé, nous avons réuni parents, salariés, syndicats et autres soutiens à la maison du peuple. Nous avons décidé de raconter l’histoire de cette enquête. En effet, depuis nos différents articles, et grâce à de nombreux lanceurs d’alerte qui nous ont aidés, l’ADAPEI 63, avec un nouveau bureau a pu initier une enquête interne. L’ARS alertée par le ministère du handicap, a aussi organisé une inspection à l’IME de Vertaizon. Plusieurs membres de la direction sont actuellement en arrêt maladie ou mis à pieds. Des départs devraient être signifiés rapidement.
Et pourtant, l’affaire n’était pas gagnée d’avance. Petite journaliste, parents non écoutés, salariés maltraités, syndicats non considérés : Tous ont uni leur force afin de rendre à l’ADAPEI 63 ses lettres de noblesse et son intérêt premier : celui en direction des résidents qui pâtissaient de tout ça.
Ce qui nous a le plus indignés ce sont les salaires mirobolants des directeurs et directrice, qui en plus aimeraient partir avec des sommes astronomiques, alors même que l’ADAPEI n’est pas une société privée côtée en bourse, mais une association de parents qui vit majoritairement grâce à l’argent public. Comment ces dirigeants peuvent-ils prétendre travailler dans l’intérêt du médico-social ?
6 actions prud’hommales sont en cours en 2026 et nous suivrons avec attention ces audiences. Il s’agit de salariés qui ont fait un recours après leur licenciement. Une habitude prise par la directrice générale et le RH, tous les deux, aujourd’hui en arrêt.
Ainsi, avons-nous réussi dans ce monde rempli de désespoir la victoire d’une lutte des classes inespérée ? N’avons-nous pas prouvé qu’en unissant nos forces, les puissants ont tremblé et certains sont tombés ? Nous apportons tout notre soutien à la nouvelle gouvernance bénévole, composée de parents investis qui devront à leur tour, faire face à des membres de la direction salariés et peu enclins à laisser leur place, au vu des salaires hors cadre qu’ils reçoivent chaque mois.
Bref, si le combat à l’ADAPEI 63 n’est pas terminé et que le chemin sera long avant l’apaisement, nous avons eu envie de raconter cette aventure, aussi violente que jolie. Des rencontres, des soutiens, des révélations qui sont venus contrebalancer une réalité de management toxique et de maltraitance institutionnelle ainsi que des poursuites judiciaires. Nous vous réservons donc une surprise, mais très vite, vous serez solliciter pour nous aider à permettre à cette enquête de servir d’exemples dans les luttes sociales.
Autre projet, nous avons été retenus pour une résidence de journalisme à Langogne, en Lozère qui se déroulera à partir de novembre et jusqu’en avril 2026. Nous avons décidé de travailler sur le thème de la liberté en croisant différents publics et en interrogeant le milieu rural. De cette aventure devrait sortir un magazine qui sera disponible à partir du mois d’avril 2026.
De plus, en partenariat avec RESF, nous allons sortir un magazine sur des portraits et témoignages de personnes migrantes, réfugiées ou des demandeurs d’asile. Un travail qui nous est financé par la DRAC Auvergne-Rhône-Alpes dans le cadre des actions culturelles.
Evidemment, nous reprenons le chemin des ateliers d’Education aux médias. Nous débuterons à Vichy pour une semaine avec des BTS, dès le mois de novembre.
Enfin, nous participons à la semaine de sensibilisation et d’information sur la santé mentale, en intervenant notamment à Roanne. Le CATTP, avec lequel nous avons déjà travaillé los de notre résidence sur l’agglomération roannaise, nous a rappelés pour réaliser un plateau radio en direct du forum dédié à la semaine sur la santé mentale. Nous y allons donc tous les lundis et serons dès ce jeudi 16 octobre, en direct de Roanne.
Comment vous quitter sans vous parler des nombreux reportages et enquêtes que nous réalisons. Cette semaine, nous tenons à vous faire part de notre article sur le viol de Louise, 13 ans à Clermont-Ferrand. Peu adeptes des faits divers, nous avons tenu à raconter cette histoire afin de prévenir les ados des dangers des réseaux sociaux. Enfin plus que les réseaux, ce sont les prédateurs qui y traînent qui sont réellement dangereux.
Bref, on espère que malgré le brouillard climatique et politique, vous vous portez toutes et tous bien, que comme nous, vous avez des projets plein les besaces.
On vous souhaite un beau mois d’octobre, plein de cèpes, girolles et châtaignes !
