Palestine : de 2007 à aujourd’hui

Nous l'avons vu hier. Le Hamas gagne les élections législatives et à force d'affrontements sanglants fait fuir le Fatah. A partir de 2007, le mouvement islamiste prend donc seul le pouvoir.

En 2005 et après 38 ans d’occupation, Israël amorçait le désengagement dans les colonies. Mais avec le Hamas au pouvoir, Israël met en place un blocus sur Gaza.

Nombreuses opérations militaires

Fin 2008, l’armée d’Israël commet l’opération « plomb durci » qui rendra fin en janvier 2009, et est alors une des plus meurtrières. 1400 palestiniens, souvent civils, et 13 Israéliens seront tués. 5000 personnes seront blessées sur Gaza. L’ONU dénonce des crimes de guerre.

De nombreuses interventions militaires seront déclenchées par les israéliens : Pilier de Défense en 2012, Bordure protectrice en 2014, Gardiens des murs en 2021, Boucliers et Flèches en mai 2022. Toutes ces opérations guerrières font de nombreuses victimes notamment à cause des raids aériens qui touchent des civils du côté palestinien.

Près de 10 mille victimes palestiniennes

Entre 2008 et 2023, on dénombre, selon le bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’ONU, 9157 morts palestiniens et 1768 victimes israéliens dont 1429 lors de l’attaque du 7 octobre par le Hamas.

En 2022, Netanyahou assurait en présentant sa coalition, la plus à droite de l’histoire d’Israël, que son gouvernement « encouragera et développera le peuplement dans toutes les parties de la terre d’Israël. »

Le drame de la bande de Gaza

Dès lors, les attentats du Hamas arrivent dans un contexte d’impasse politique. Depuis 2008, la vie dans la bande de Gaza est devenue intenable. 60 % de la population vit sous le seuil de pauvreté. La moitié de la population active est au chômage, alors que l’âge médian est de 18 ans. 2,3 millions d’habitants se partagent 365 Km2. La population ne bénéficiait, avant la dernière attaque d’Israël, que de seulement 18 litres d’eau par jour et par personne, quand les recommandations minimales mondiales sont de 50 litres.

Vue occidentale

Aujourd’hui, de nombreuses polémiques enflent autour de cette violence sur le territoire. En France, l’antisionisme (Etre contre le mouvement national du peuple juif et contre l’extension de l’Etat d’Israël) est confondu avec l’antisémitisme, puni par la loi. (Racisme envers les juifs).

Aujourd’hui, les associations dénoncent la mort d’un enfant toutes les 15 minutes sur le territoire palestinien. Amir, poète et habitant de la bande de Gaza, venu à Clermont-Ferrand en 2014, dénonce l’absence d’eau potable et la pire crise humanitaire jamais rencontrée. Sur Whattsapp, il expliquait il y a une semaine qu’il n’y a plus d’électricité, ni de carburant et gaz.

Comprendre sans pardonner

Rony Brauman, né à Jérusalem et directeur de Medecins Sans Frontière pendant 12 ans, fils de sionistes, expliquait dans une interview sur La-bàs si j’y suis, qu’il était horrifié par les faits du Hamas, mais qu’on ne devait pas oublier que la Palestine souffre de 75 ans de colonisation. « Sans excuser, il faut expliquer et comprendre. »

la question des frontières

C’est en ce sens que nous avons écrit cette série sur l’histoire de la Palestine. Pour cela, nous avons croisé de multiples sources, interrogé plusieurs spécialistes. Lors de l’écriture de ces articles, nous avons tenté de rester dans les faits. Nous reviendrons bientôt sur les intérêts internationaux de cette guerre.

Comme beaucoup d’entre vous, nous souhaitons une seule chose : La Paix. Et le droit de vivre librement pour tous.

Education aux médias

Hier, en éducation aux médias, alors que nous étions dans une classe de 5eme, les élèves ont débattu sur ces drames. L’un d’eux a mis tout le monde d’accord : « Il faudrait enlever les frontières, que tout le monde puisse vivre librement sa religion, sa langue, ses coutumes, et qu’il n’existe plus de pays. Nous ne sommes tous que des citoyens du monde… »

Nous mettons en ligne dans cet article, la vidéo des Nations-Unies sur la question de la Palestine.

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