ATSEM, un métier en manque de reconnaissance

Les ATSEm accompagnent au quotidien les enseignant-e-s de l'école maternelle. Mais le métier a changé avec les nouvelles réalités de l'école. Le 5 septembre, les ATSEM étaient en grève pour aire valoir leurs droits.

Pour les enfants, souvent, dans la classe, il y a deux maîtresses. Les ATSEM (Agent Territorial Spécialisé en Ecole Maternelle) accueillent les enfants et sont les derniers à partir de l’école.

Une deuxième maîtresse

« Les ATSEM s’occupent des enfants avec la maîtresse, et suivent le rythme toute la journée. Elles gèrent le périscolaire et le nettoyage des classes. » Explique Stéphanie Marret Petelet, CGT Services Publics du Puy-de-Dôme.

Mais le métier a beaucoup évolué depuis sa création en 1989. Désormais, face aux classes surchargées ou à différents niveaux, l’ATSEM se retrouve à être missionnée sur le volet éducatif. « Il arrive souvent que l’ATSEM gère un groupe de classe pendant que la maîtresse gère l’autre groupe. »

Missions éducatives et techniques

Des missions qui glissent aussi sur le côté technique. « On a appris que certains ATSEM désherbaient le cimetière du village ! » Rapporte la syndicaliste.

Les ATSEM font partie de la fonction publique et sont recruté-e-s par les municipalités. Le métier n’étant pas valorisé, de nombreuses mairies ont du mal à embaucher. « Il serait nécessaire d’avoir une ATSEM par classe. »

Salaire minimum

En effet, les ATSEM sont annualisées, car elles (Seuls 200 ATSEM sur 51000 sont des hommes) travaillent en classe de septembre à juin, mais doivent nettoyer la classe en fin d’année et la préparer avant la rentrée, pour un salaire à peine au-dessus du SMIC.

Surtout, les ATSEM n’ont pas d’évolution de carrière, elles appartiennent à la Catégorie C des grilles du service public et ne peuvent prétendre à un poste à plus grande responsabilité.

« Il faut aussi savoir que certaines ATSEM n’ont pas le concours et font seulement fonction. »

Des revendications

Ainsi, les ATSEM demandent, avec l’ensemble des salariés de la fonction publique, un dégel et un rattrapage du point d’indice d’au moins 10 %.

Une augmentation de 183 euros nets mensuels, la reconnaissance de la pénibilité du travail leur permettant un départ anticipé à la retraite.

Des recrutements nécessaires qui permettraient les remplacements immédiats.

Les ATSEM devraient être présentes le 29 septembre, lors de la grève interprofessionnelle.

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