En cause, le parcours différencié mis en place à la rentrée 2024. Les élèves de Terminale ont vu les épreuves être avancées mi-mai. « Les jeunes devaient ensuite trouver un stage ou venir en cours d’approfondissement jusque fin juin. Mais, en réalité, ils étaient surtout dans la nature. » S’agacent l’ensemble des syndicats. En effet, ce matin, FSU, UNSA, SNALC, Solidaires Et CGT étaient réunis dans une salle, au centre Richepin pour mettre en place une délégation reçue à 11H30 au rectorat. « Nous voulons l’abrogation pure et simple de ce parcours différencié. » Expriment-ils unanimement.
Dans ce parcours, initialement, 12 semaines de stage étaient programmés dont les 6 semaines de fin d’année. « Les élèves sont de moins en moins en cours, de plus en plus en entreprise. Une main d’œuvre corvéable à merci. » Explique Sophie Brutus de la CGT.
En cette rentrée, 2 semaines de stage ont été supprimés, mais cela ne suffit pas aux syndicats. « On connaît une recrudescence des accidents du travail, à force de mettre les élèves de plus en plus jeune dans l’entreprise. »
Sous l’ancien ministre, Jean-Michel Blanquer, les lycées professionnels avaient déjà dû faire face à quelques changements, notamment le regroupement des formations en « famille des métiers ». Désormais, parfois, dans une même classe, on retrouve trois formations différentes. « Un vrai casse-tête pour les enseignants. » Raconte FSU.
L’UNSA dénonce aussi une carte scolaire qui colle aux besoins des entreprises régionales. « Pour que les jeunes répondent à la demande. » Pour la CGT Educ’action, « on utilise les élèves. On regroupe les sections dans de grosses classes plutôt que multiplier les moyens. Du coup, c’est à nous de dédoubler sur les fonds propres de l’établissement. »
Ainsi, à 11H30, 4 représentants syndicaux ont été reçus au rectorat. Ils ont demandé l’abandon du parcours différencié et un plan d’urgence pour les lycées professionnels qui reçoivent de plus en plus d’élèves avec « de .