Pour la 4ème année, les éditions La Galipote vous donnent rendez-vous au salon de la maison d’édition les 17 & 18 décembre prochain à Vertaizon. Petite nouveauté, l’événement aura cette fois lieu sur deux jours avec au programme, séances de dédicaces, conférences, des cafés-discussion mais aussi des ateliers pour enfants ou encore une exposition de dessins de presse. Une liste alléchante qui renforce l’envie d’aller discuter un peu avec l’équipe d’un journal ancré dans l’information pas pareille de notre territoire depuis plus de 40 ans.
Underground
La Galipote est née le 7 juin 1979. Dès le départ, le journal associatif souhaite se placer dans la pas très droite lignée de la presse alternative des années 70. Le canard tire son inspiration de la presse underground américaine et compte jouer la carte de l’humour pour intéresser les lecteurs. « On a tout de suite voulu fournir une information différente par les sujets qu’on aborde. La Galipote, c’est aussi raconter des histoires, le vécu des gens, pour qu’ils puissent se projeter. », confie Marc Gachon, rédacteur en chef.
Les avantages d’un indépendant…
« On a toujours considéré que la presse avait une mission de pédagogie ! », ajoute Marc. Pour lui, il faut assurer un contrepoids à la trilogie « Information Savoir Pouvoir ». « Nous, on est là pour faire contre-pouvoir. La presse est finalement toujours d’opposition. C’est l’idée de base du journal. ». Une boussole que la Galipote peut suivre grâce à une liberté d’expression sans entrave.

…et ses inconvénients
Mais au fil des années, le titre vit les révolutions technologiques. « C’est des paliers à passer, c’est toujours coûteux et compliqué. », avoue le rédac chef. Actuellement, le journal accueille 5 salariés et peut compter sur une équipe solide de bénévoles. Mais le gros pari va être de pérenniser ces emplois. « On intègre tout et on contrôle la conception, fabrication et la distribution. C’est un peu magique pour les gens mais beaucoup ne comprennent pas. ».
La Galipote ne contient pas de pubs et vit, comme Mediacoop, uniquement grâce à ses lecteurs et aux ventes des journaux. « Les mécènes, ce sont nos lecteurs. Il y a aussi l’édition de livre. Mais il faut que les lecteurs nous aident. On vit un moment difficile actuellement avec l’augmentation du papier, de l’essence, de l’énergie et donc des salaires. ».
Faire connaître la littérature régionale
En effet, les activités d’édition représentent une grande partie des productions de La Galipote. Son salon se veut une vitrine des livres sortis pendant l’année (une dizaine par an). « C’est un salon qui tourne autour de la Galipote où on invite nos auteurs. Il y a des dédicasses, des expos, dessins de presse, micro-conférences autour des auteurs qui ont sorti des livres… », explique Marc. Pour la Galipote, promouvoir la presse régionale devient de plus en plus important. Ce week-end, les auteurs parleront de nombreux sujets d’ici mais aussi d’ailleurs et qui concernent toute la société. « C’est tout un ensemble de livres qu’on veut faire connaître.Il y en a un sur les règles des femmes avec une série de témoignages d’hommes et de femmes de tous les pays. C’est super intéressant. Selon les pays, ça va de l’arrêt de travail à la femme enfermée dans une cabane au fond du jardin. On parlera aussi de l’épuration dans le Puy-de-Dôme, de fusillés pour l’exemple… ».
Le samedi et le dimanche, le rendez-vous est donné à la salle des fêtes de Vertaizon entre 13h et 18h. L’occasion de venir découvrir de nombreux bouquins et de soutenir La Galipote qui voit déjà, avec joie, ses ventes augmenter depuis plusieurs numéros.