Les Etats généraux de l’Information

L’idée est venue de Sarkozy, en 2008. Devant l’avènement du numérique dans le monde médiatique, il avait organisé pendant son mandant les premiers Etats Généraux de l’information. en était ressorti la gratuité d’un abonnement par an par enfant, et quelques réformettes sur la distribution de la presse écrite et des tarifs postaux.

Des thèmes de communication

Emmanuel Macron a décidé de relancer ces Etats Généraux. Mais cette fois, les priorités ont l’air d’avoir changé. Parmi les 10 énoncés, on retrouve « Emergence des champions français dans les médias » ou « Renforcer les protections contre les ingérences étrangères ». Ca, c’est pour le plus choquant.

Restent quelques axes de réflexion intéressantes comme « l’éducation à l’information » ou « la fonction sociale du journalisme et la protection du droit au secret des sources ».

10 lignes de travail qui ne convainquent pas grand monde, quand on sait que les véritables problématiques sont ailleurs, comme « L’indépendance des médias », « le financement public de l ‘information » …

Hauts fonctionnaires et monde des affaires

Mais, pour couronner le tout, les Etats Généraux sur l’information se feront sans…journalistes, ni sociétés de journalistes ou syndicats.

Non, les membres ont été nommés par l’Elysée et viennent du monde des affaires ou sont des hauts-fonctionnaires.

Dans 9 mois, un rapport devrait sortir. Mais aucun média ni journaliste n’aura pu participer, sauf à être auditionné.

La presse indépendante se rebelle !

Ainsi, la presse indépendante a pris le pied de ce que certains appellent au bas mot « du mépris ».

Le Fond pour la Presse Libre, organisme créé par Mediapart, et permettant le financement de projets de médias indépendants, a donc pris en charge l’organisation d’Etats Généraux pour la presse indépendante.

Et voilà que Mediacoop a rejoint ce mouvement. Ici, on discute plus particulièrement des droits et devoirs des journalistes, de la propriété des médias et du problème de la concentration de ces derniers, de l’indépendance des rédactions ou des aides publiques à la presse, ainsi que la régulation des réseaux sociaux.

Parce que tout journaliste que nous sommes, nous déplorons la dégradation de la qualité de l’information, la crise de l’indépendance de l’information, et l’installation de l’extrême-droite dans les médias.

Protection des sources et délit de censure

Ainsi, des propositions sortent doucement des réunions, et ateliers : Levée du secret des affaires, protection du secret des sources, lutte contre les procès-baillons, fin des violences policières (pour tous) et sur les journalistes, installation d’un délit de censure, et lutte contre la concentration des médias et contre l’extrêm-droite.

Le 30 novembre, les journalistes de Mediacoop monteront à Paris pour une première réunion où déjà 400 personnes se sont inscrites.

Ici, en région, nous avons décidé de réfléchir entre journalistes indépendants à des solutions claires. Et nous est venue une idée : Un médiatruck.

Mediatruck des journalistes du Puy-de-Dôme

Un camion qui naviguerait dans les campagnes du Puy-de-Dôme afin de récolter votre parole sur les médias. Journalistes de Mediacoop, pigistes de Libération ou Mediapart, nous avons décidé de nous unir afin de comprendre et résoudre ce problème de crise de confiance, de lutter contre les fake news, et d’apporter notre professionnalisme dans le monde de l’information.

Et, nous avons déjà le camion ! (Merci Jacky!)

Aussi, nous vous tiendrons informés de la suite de notre lutte pour une presse libre, joyeuse, belle, professionnelle, et surtout au plus près de l’information.