Ca ne pèse pas vraiment beaucoup sur le budget global de l’Etat qui s’élève à 848 milliards d’euros.
D’abord partons de la base, le budget de la culture représente 1 % des dépenses de l’Etat , avec 8,7 milliards d’euros.
En son intérieur, un Fonds de soutien à l’Expression Radiophonique, FSER aide les radios associatives. Jusqu’à l’annonce de Rachida Dati, jeudi dernier, les 750 radios dispersées sur le territoire pouvaient se partager 35,7 millions d’euros.
L’annonce du budget 2025 a conclu à une baisse de 10 millions d’euros de ce fonds de soutien.
Pourtant, les radios associatives, c’est 3000 salariés dans 750 structures.
Elles ont été mises en place sous Mitterrand, dès 1981, avec la loi Léotard, loi relative à la liberté de communication.
En effet, jusqu’à cette époque, les radios pirates luttaient contre la concentration de l’information dans les mains de l’Etat. François Mitterrand, fraîchement président avait donc légalisé la présence de ces lieux d’information et de débats, en plus de créer en 1982 le FSER.
Mais, les radios associatives n’en sont pas à leur première épreuve. Majoritairement, leur financement s’accompagnait d’emplois aidés qui ont peu à peu disparu, notamment depuis la fusion des régions.
Autre coût important, les radios doivent assurer leur transmission sur la FM mais aussi installer le DAB+ afin d’assurer la transition numérique qui devra être finalisée en 2033.
Un coup dur de plus donc pour les radios associatives qui existent partout sur le territoire et permettent un pluralisme de l’information.
Outre ces économies, le budget 2025 de la culture reste le même que celui de 2024, sans prendre en compte l’inflation de 2%.
Mais, un ministère moins touché que celui de l’Education nationale par exemple.