« La police nous a fait arracher nos collages pour Gisèle Pélicot »

Hier soir, les colleuse féministes radicales sont allées coller en hommage à Gisèle Pélicot. Elles ont été interrompues par la police.

Souvent, la nuit, elles collent contre les violences masculines envers les femmes. Des messages de soutien pour alerter sur les dangers de la société patriarcale.

En vue de la manifestation prévue samedi pour le procès d’Avignon, elles voulaient aller coller leur soutien à Gisèle Pélicot.

Alors qu’elles entament leur deuxième collage, les gyrophares éclairent la nuit clermontoise et les sirènes les surprennent. « Notre deuxième collage était en fait vers une caméra de surveillance. » Explique l’une d’elles.

L’agent de police leur demande alors d’arracher le collage, et de rentrer chez elles. Il les menace d’une amende et prend leur identité.

« Il nous a dit qu’il faisait son travail et que notre cause était noble. Mais, qu’il doit rendre compte à son chef, le maire. » Les colleuses ont du mal à entendre cette explication : « On pense qu’il a dit ça pour faire peur, car nous n’avons jamais eu de problème avec la mairie jusque-là. »

De plus, les forces de l’ordre leur signalent que le collage sauvage c’est 500 euros d’amende. « On connaît la loi, c’est seulement 38 euros. »

Les colleuses ont dû stopper leur action. « On pense qu’ils ne rappliquent pas aussi vite quand les mecs mettent des mains aux fesses sous une caméra de surveillance. »

Deux poids, deux mesures que les colleuses argumentent aussi par le fait que cette même police a refusé de prendre la plainte des jeunes étudiants agressés par une néofasciste clermontois la veille.

D’ailleurs sur la photo du collage, on peut voir que l’affiche décrivant le monument est gribouillé par BA17, représentant Brigade Arverne, groupuscule néo nazi, jusque-là jamais inquiété.

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