Tous les quinze jours, les samedis, un rassemblement est organisé en soutien au peuple palestinien meurtri sous les bombes. Mais, ce samedi, la mobilisation prend une nouvelle tournure. C’est Yves, de l’AFPS 63 qui annonce le programme : « Après un point d’actualité, et des prises de parole, nous ferons une minute de silence. Ensuite, nous défilerons jusqu’aux marches de la cathédrale où d’autres prises de parole se tiendront. Nous ferons une marche funèbre. Je vous demanderai donc le silence. Les tambours nous donneront le rythme de la marche, et en tête de cortège, nous porterons un cercueil drapé. »
On commence par la bonne nouvelle de la potentielle libération de Georges Ibrahim Abdallah, détenu depuis 40 ans, militant communiste libanais, condamné à perpétuité, pour complicité d’assassinat de deux représentants d’ambassade. Bonne nouvelle noircie par un appel du parquet qui suspend la libération.
Puis, Juliette de LFI lit un texte racontant les milliers de palestiniens en fuite et les morts d’épuisement, chaque jour.
Ensuite, le nombre de morts les 13 et 15 novembre au Liban, à Gaza et en Cisjordanie sont rappelés par une militante qui dénonce aussi les financements d’armes en Israël.
Marianne Maximi, Députée du Puy-de-Dôme rappellent dans un discours poignant les 44 mille morts, dont un tiers d’enfants. « La politique française est une honte, alors qu’elle devrait être un phare dans la nuit. » Exprime-t-elle. « Nous ne nous tairons pas dans l’hémicycle. Et je ressens beaucoup d’espoir quand je vous vois là. » Elle rappelle aussi le stade de France vide lors de la rencontre footballistique de la semaine dernière. « Un magnifique boycott populaire. »
Alors, elle rappelle aux détracteurs de la gauche : « Nous avons le droit de critiquer un génocide, nous ne sommes pas antisémites, nous sommes pour le droit international. Nous ne luttons pas contre les juifs, nous luttons contre la politique d’extrême-droite de Netanyahu. Les armes doivent se taire. »
Sur ces mots, et après une chanson a cappella, le cortège se met en route, au rythme des tambours. Aux premiers rangs, les manifestants portent un masque blanc. Le silence s’installe. En montant à la cathédrale, le cortège croise de nombreux visiteurs s’arrêtant sans un bruit, respectant le silence de la marche funèbre. Autour des manifestants, de nombreuses personnes unissent leurs mains et baissent la tête. Le moment solennel, pesant prend tout son sens, quand devant les marches de la cathédrale, une jeune femme, soignante et membre des Blouses Blanches pour Gaza s’effondre en racontant la mort des enfants et l’impossibilité de soigner sur place.
Le public, plus de 400 personnes ne pipent mot et l’applaudissent longuement.
Enfin, le cortège reprend sa route, passant devant la mairie et rejoignant la place de Jaude. Toujours en silence. « Se réunir pour Gaza n’est pas une fête. Il était important donc, de rappeler la gravité de la situation. Certains nous ont critiqués, pensant que c’est trop glauque. » Explique Yves Chilliard, de l’AFPS 63.
Pourtant, dans le cortège, les avis sont unanimes. « Ca change véritablement des autres manifestations. La mobilisation a été visible et partagée par tous les passant.e.s. Je crois que même nous au sein du cortège, on a vraiment été chamboulés. »
1 réflexion sur “Marche funèbre pour Gaza, Clermont toujours dans la rue.”
bravo à vous cette manifestation est exemplaire .je n ai pas beaucoup de moyens , désolee
martine