Tous au tableau avec la nouvelle pièce de Santé’âtre

Depuis plus de 10 ans, Santé’âtre ouvre grand les portes de la culture pour tous. Hier soir, la troupe amateur composée en majorité d'étudiants en santé, a présenté sa nouvelle création depuis la salle des Frères Lumière au Crous Dolet.

La scène n’est pas grande mais juste assez pour laisser les quatre acteur.ice.s virevolter dans tous les sens. La salle non plus n’est pas immense mais permet, elle, une interaction constante avec le public. Un public qui, et nous n’exagérons rien, a ri aux éclats du premier au dernier mot de la pièce.

« S’amuser ! », s’exclame Agathe Sauret, présidente de Santé’âtre. Cette dernière nous résumait l’objectif premier de la troupe quelques minutes avant l’entrée en scène à l’occasion d’un entretien avec toute son équipe. Voilà des années que l’initiative mêle bonne humeur et accessibilité culturelle.

Pour les étudiants en santé…

Santé’âtre est une troupe amateur. Dans ses rangs, beaucoup d’étudiants en santé. « Quand j’étais au collège, je faisais beaucoup de théâtre mais lorsque je suis arrivé en médecine, plus moyen. Ça m’a donné envie de remettre de la culture dans les études de médecine », explique Jacques Rouanet, qui a fondé la troupe il y a 11 ans.

« Ce qui motive nos projets artistiques, c’est se renouveler, proposer des choses toujours différentes », indique Agathe. Du Molière, du Tennessee Williams, du vaudeville ou du tragique : Santé’âtre ne s’interdit rien.  Cette année, la compagnie amateur compte 17 membres et se réunit tous les mardis pour travailler.  

…et tous les autres

C’est en plein cœur de la cité étudiante Dolet que se trouve la salle des Frères Lumière et la scène de Santé’âtre. De tout temps, les représentations se sont faites ici. La troupe y est même en résidence depuis 2016. Les spectacles sont gratuits pour les étudiants. Et même si la compagnie amateur joue parfois à la Maison de la Culture avec des moyens techniques plus développés, « c’est important de faire vivre notre partenariat avec le Crous et de jouer ici », affirme Jacques Rouanet.

Deux créations par an

Pour les membres de Santé’âtre, faire du théâtre amateur permet une grande liberté. Pour autant, le fondateur de la troupe tient à rappeler que l’exigence est ce qui les définit depuis le départ. Toute l’équipe se laisse le temps de travailler. Deux créations sont réalisées chaque année.  

Madame Marguerite

On est arrivés un peu plus tôt. À mesure que le public entre à son tour, une personne installe. « Vous aussi vous êtes dans cette classe ? », « Hop, CM2 c’est ici », peut-on entendre dans notre dos. L’humour de la pièce commence avant même le spectacle.

Une pièce plutôt d’actualité. Elle présente une drôle de dame, Madame Marguerite, éternelle institutrice de CM2. C’est Jacques Rouanet, fondateur de l’association, qui lance les hostilités. Dans un discours digne d’un vrai directeur d’école, ce dernier invite le public à se lever au son de la sonnerie.

C’est bien plus tard, après l’entrée de la nouvelle maitresse, que les élèves d’un soir peuvent se rassoir. Dans un décor de salle de classe, quatre acteur.ice.s réinventent ce qui est normalement un seul en scène. Sarah, Damien, Clémence et Agathe portent tout.e.s la même robe ancienne école, les mêmes lunettes strictes, la même perruques rousse et le même sac à main rempli de craies. « Cet unisson, c’est hyper riche et très intéressant », lance Agathe. « Oui, c’est du toutes pour une », plaisante Damien.

Santé’âtre

Madame Marguerite va pendant deux heures, récréation comprise, divaguer sur son métier, entre humour, rage, tristesse, mélancolie et de nombreux autres sentiments. « On aime jouer avec le public et utiliser tout l’espace », affirme Agathe. Et ça se voit. Les aller-retours dans les gradins se multiplient et le public est pris à parti sans cesse. Si les deux représentations avaient lieu mardi et mercredi, les prochaines sont prévues les 28 et 29 avril.

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