« Macron coupable ». C’est ce que scandait la quinzaine de militants d’Action Non Violente COP21 réunis pour une action symbolique. « On vient faire un bilan du quinquennat Macron sur le climat » explique l’un des activistes sur place.
Dénoncer l’inaction climatique
Début 2019, 4 ONG déposaient plainte contre l’État pour « inaction face aux changements climatique ». En réponse a ce qui deviendra « l’affaire du siècle « , l’État, pourtant condamné depuis pour inaction climatique, avait rétorqué qu’il ne changerait pas de cap. En réaction, Action non-violente COP21 avait lancé des opérations de décrochage de portraits présidentiels en mairie (150 en tout). A ce moment là, les activistes avaient promis de rendre les portraits le jour où le gouvernement Macron respecterait l’accord de Paris et la limite de 1,5°C de réchauffement planétaire. Depuis, ces portraits sont utilisés dans divers évènements visant à sensibiliser la population sur « les discours trompeurs d’Emmanuel Macron sur le climat »..
Macron la tête dans le pétrole
Vers 17h30, les militants Clermontois se dirigent vers le Pont de la place du carrefour de l’Europe (tout un symbole). Une personne imbibe le portrait de Macron d’une mélasse noire, mélange de peinture, de farine et de charbon actif. « Une sorte de béchamel » blague un des participants à l’action. Pendant ce temps, d’autres personnes tendent des banderoles« Sabotage climatique, Macron coupable », où encore « scène de crime climatique ». Avec cette action, les activistes entendent dénoncer les agissements de celui qui se prétend pourtant « champion de la terre ».
« Loin d’être le leader de la lutte contre le changement climatique qu’il prétend être sur la scène internationale, Emmanuel Macron est un pompier-pyromane, qui contribue à rendre la planète inhabitable », pouvait-on lire sur leur communiqué.
« Sabotage climatique »
A Simon, activiste d »ANV COP-21 d’ajouter : « Ces cinq années de présidence d’Emmanuel Macron auront été un grand gâchis pour la bataille climatique dont notre avenir dépend. Le gouvernement a méprisé les alertes des scientifiques, de la jeunesse, de la justice et a accumulé les sabotages. »
Parmi ces exemples de « sabotage », il évoque les propositions de la convention citoyenne pour le climat, « vidées de leur substance ». Il cite également les rapports du Haut Conseil Pour le Climat, pointant l’incohérence des politiques publiques dans la stratégie écologique de la France.
Après l’action, la banderole restera pendue sur le pont. « Nous ne pouvons pas nous permettre de perdre encore cinq ans. C’est pourquoi la mobilisation citoyenne doit continuer avant, pendant et après les élections ! », conclut Simon.
Elian Barascud