CleanWalker : une nouvelle antenne clermontoise

Dimanche 18 avril, l'antenne de l'association CleanWalker à Clermont-Ferrand a organisé une collecte de mégots. De 10h à 12h30, une dizaine de bénévoles ont ramassé 5 000 déchets de cigarettes. C'était la seconde action de l'association au niveau de la municipalité de Clermont, car l'antenne existe depuis octobre 2020. Rencontre avec Clément, ambassadeur de l'association au niveau local, pour parler des objectifs de ces actions.

L’association CleanWalker est au départ un mouvement, créé en 2018. Au total, elle rassemble aujourd’hui 31 antennes en France et en Europe, avec près de 10 000 bénévoles actifs et 300 évènements de nettoyage organisés. 33 ambassadeurs gèrent les antennes locales. Clément a créé celle de Clermont en octobre dernier. Basée sur l’investissement personnel, cette association prône l’action environnementale à notre échelle personnelle. Le message est que chacun peut nettoyer sa planète, prendre conscience de notre impact et sensibiliser aux enjeux environnementaux.

Les actions

Le lundi 12 avril, Clément lance un évènement sur Facebook et Instagram. En autogestion, il indique que les bénévoles doivent s’équiper de bouteilles plastiques, de gants, pinces pour ramasser les déchets etc. « La pince est essentielle quand on fait fréquemment ce genre d’action. Pour ne pas se faire mal au dos et pour l’hygiène aussi » explique Clément. « En un peu plus de deux heures, nous avons récolté 5 000 mégots, alors que nous étions une dizaine de personnes sur la place de Jaude. » poursuit-il.

Suite à cela, Clément a regroupé cette collecte avec la première effectuée par l’antenne, le dimanche 28 mars. Elle avait permis de rassembler 7 000 déchets de cigarettes. « Puis j’ai appelé Clermont Auvergne Métropole. On m’a donné rendez-vous au centre de collecte de tri de Cournon pour les récupérer, les peser et constater la collecte. Mais peu d’entreprises recyclent les mégots en France. » L’objectif de Clément est donc de sensibiliser, par ce genre d’actions, la métropole afin qu’elle développe des partenariats avec ces entreprises de recyclage. Le contact de Clément à la métropole lui a expliqué qu’elle cherchait à s’associer avec l’entreprise « ÉcoMégots », basée sur Bordeaux. Pour le moment, les mégots collectés sont jetés à la poubelle tandis que les bouteilles plastiques sont recyclées. « Ce serait vraiment génial de permettre ce partenariat, montrer les enjeux du recyclage des mégots par nos actions. » décrit le jeune homme de 23 ans.

Mais Clément a aussi d’autres idées et analyse chacune des actions qu’il organise pour les améliorer par la suite : Il souhaite donc faire une nouvelle collecte samedi prochain, mais en changeant le mode d’organisation. « La dernière fois, nous étions éparpillés sur la place de Jaude, donc peu visibles. J’aimerais réaliser une vraie marche, avec un itinéraire défini dans les rues piétonnes, pour pouvoir mieux sensibiliser ceux qui nous entourent. » Il souhaite aussi faire passer les actions du dimanche au samedi, afin de permettre à ceux qui ne pouvaient pas venir le dimanche de participer cette fois-ci. L’objectif de cette sensibilisation est simple : « Il faut une prise de conscience collective. Non, on ne jette pas son mégot, on prend un cendrier de poche. Et pour le plus ou moins long terme, il faut trouver des solutions pour permettre de recycler ces déchets très nocifs pour l’environnement. »

Pourquoi les mégots ?

Si Clément se concentre pour le moment sur ces seuls déchets, c’est parce que les mégots « sont les déchets les plus toxiques et les moins visibles. Un mégot pollue 500 litres d’eau. Cette eau se déverse généralement ensuite dans la mer. Un monsieur me racontait qu’il mettait les mégots dans les égouts, parce qu’ils ont un côté inesthétique. Mais les jeter ainsi, c’est revenir à polluer nos eaux. A lui seul, ce déchet représente 40% des déchets retrouvés dans la mer ! » expose le jeune ambassadeur de l’antenne clermontoise.

Le mégot, étant peu visible, est un déchet vicieux. « Il ne s’étale pas de manière équitable dans les rues évidemment. On va retrouver des « spots à mégots » en ville. Il y a en a beaucoup aux arrêts de tram, de bus mais aussi sur des grilles autour des arbres. La pluie va les faire glisser là ou dans les caniveaux. »

Et pour la suite ?

Pour le moment, Clément est seul à gérer l’antenne de Clermont-Ferrand. Il s’appuie donc beaucoup sur les pôles qui s’organisent au niveau national, en particulier pour ce qui concerne la communication. « Si je me concentre d’abord sur les mégots c’est aussi parce qu’il me manque encore du temps pour m’informer sur les différents types de déchets. Par exemple, qu’est-ce que sont les déchets numériques exactement ? Comment les réduire et comment sensibiliser les autres à cela ? » Clément aurait donc besoin d’un coup de main pour gérer cette antenne clermontoise toute récente. Ceci afin de cibler tel ou tel type de déchet, et de définir collectivement quelles sont les actions à mener.

« Mais j’aimerais ensuite créer aussi ma propre association. C’est encouragé par l’association nationale pour ensuite pouvoir s’auto financer, que ce soit pour la communication (affiches, flyers) ou le matériel de collecte. Mais nous resterions dans le réseau national qui est très intéressant. On a des visuels, un logo, un langage commun et tout ça nous permet de grandir plus vite. Si des bénévoles déménagent, ils peuvent toujours retrouver une antenne dans une autre ville et continuer à prendre part à ce mouvement. » Sur le site national de l’association, toutes les antennes, actions passées et à venir sont d’ailleurs référencées. Pour retrouver ces informations, cliquez ici.

Si vous souhaitez vous engager avec Clément ou participer aux prochaines actions de CleanWalker, contactez le au 07 81 94 84 80. Pour les réseaux, cliquez sur Facebook et Instagram.
Liens vers l’évènement Facebook de la prochaine action qui aura lieu samedi 24 avril à 14h, place de Jaude : https://fb.me/e/2cRVdCZq2

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