Foutez-nous la paix…
La politique a pollué nos sphères. Et, il n’en reste rien.
Marre, marre des commentaires, des embrouilles, des complots, des nouvelles, des fausses nouvelles, des scoops. Marre et rien à foutre.
Elus, c’est devenu un métier, alors faite-le. Faites-le bien et en silence s’il vous plait.
Car s’il y a bien un truc politique, c’est la vie.
Et de notre vie, et de nos choix, il ne reste plus beaucoup d’espace, tant vous prenez de la place.
On vous a élu.e.s. La société vous paie. Bossez, et arrêtez de prendre toute la place.
Parce que vous voyez ici-bas, les polémiques de l’assemblée n’ont aucun intérêt, sauf à nous dégouter. Et déjà qu’on était à ça, de laisser tomber nos cartes d’électeurs et d’aller se baigner.
Parce que la vie, c’est pas vous. Parce que nos essentiels, c’est pas vous.
Non, nous, ici-bas, on veut la lumière, la liberté et l’amour. On veut les barbecues entre copains, les baignades dans les lacs. On veut de la musique, des festivals, de la culture, des spectacles. On veut discuter entre copines, câliner des hommes, des femmes. On veut rire avec nos enfants.
Et ça, c’est bien plus politique. Se battre pour la vie, pour le quotidien, pour un peu de bonheur.
Alors, lâchez-nous avec vos tweets, vos instas, vos vidéos, vos petites phrases.
Vous êtes au boulot. Vous n’êtes pas le spectacle. J’ai honte de vous. Pour vous.
UN peu trop d’ego pour entrer dans l’hémicycle. La société civile qui s’empare de pouvoir, c’’était bien, dans l’idée. Mais, il faut respecter l’ampleur de la tâche. Vous n’êtes pas des influenceurs, vous êtes des député.e.s.
Les gens n’ont pas voté pour vous, ils ont voté contre vos adversaires. Depuis 20 ans c’est comme ça.
Alors, pendant qu’on essaie de vivre un peu, de tisser un peu de joie dans nos quotidiens pourris par vos interventions, pourriez-vous faire moins de bruit ? Pourriez-vous travailler sérieusement et arrêter de perdre du temps à mettre tous vos exploits sur Internet ?
Ici-bas, on a envie de s’amuser, rire et pleurer. On a envie de boire une limonade et croquer dans une pastèque. C’est quand même pas trop demander. On a envie de vivre de nos boulots qui, dans l’absolu, nous plairaient, et nous permettraient de partir en vacances. C’est pour ça, qu’on nous dit de bien bosser à l’école, même si le déterminisme et l’injustice sociale sont passés par là. Ok, on n’est plus dupe, on crache sur la méritocratie, et on sait bien que la lutte des classes c’est un chemin de croix.
Mais, nous ce qu’on voudrait, c’est que vous bossiez pour que nos vieux puissent vieillir dignement, que nos parents puissent ne pas se ruiner, qu’on puisse avoir une retraite, qu’on puisse avoir un hôpital public et une école dignes de ce nom. Parce qu’on bosse pour ça, tous autant qu’on est. On cotise et on s’arrache du lit chaque matin, pour faire tourner cette société.
Alors, vous avez peut-être autre chose à foutre que de nous raconter vos coulisses et vos embrouilles.
On n’en est plus là, nous. On les voit les copains et copines en mode survie qu’aucune de vos lois ne peut sauver. On les voit la colère, la haine, le mépris se distiller dans notre société.
Alors, criez au scandale pour une place de vice-présidence, nous on hurle au désespoir quand un de nos parents n’est plus soigné, faute de lits. Quand une amie meurt bien trop tôt d’un cancer, réclamant des preuves sur la nocivité de l’air qu’on respire.
Criez au scandale, battez-vous en duel pour vos combats égotiques. On ne vous a pas élu.e.s pour ça. C’est pas votre job que de crier au scandale sur vos propres personnes.
Non, quelque chose s’est brisé entre la politique et le peuple, même dans les plus passionné.e.s comme moi.
Et pourtant c’était votre dernière chance. Vous avez tout gâché. Comme quand, dans un couple, on pardonne une dernière fois. A un moment, il est tellement trop tard.
Alors, cher.e.s élu.e.s, foutez nous la paix ! Battez-vous pour notre bonheur et une belle société. C’est tout.
Le reste n’est que spectacle et la place est bien trop chère. Les acteurs bien trop mauvais.
Alors cher.e.s élu.e.s, foutez-nous la paix !
On est en train de vivre, survivre, en quête de bonheur. On cherche la lumière. Alors, foutez-nous la paix…Sinon, ne vous plaignez pas de la guerre que vous êtes vous-mêmes en train de créer.
2 réflexions sur “Foutez-nous la paix !”
Lettre à Eloïse.
« Nous sommes de ceux qui tiennent pas la pression
Nous sommes de ceux qui se font balayer à répétition
« Nous sommes de ceux qui se font assister / des baltringues / des éclopés / des faibles
Nous sommes de ceux qui prennent des trucs pour tenir le coup
Nous sommes de ceux qui ne savent pas dire non / qui connaissent pas la rébellion
Qui soutiennent pas les regards
Nous sommes de ceux qui sont à bout
Et pourtant
Nous sommes de ceux qui ne renoncent pas
des chiens enragés des teigneux des acharnés
Nous sommes de ceux qui comptent bien
devenir capables de tout encaisser ».
C’est un extrait d’une chanson de FAUVE et ceux qui ne connaissent pas peuvent facilement estimer le prix de la colère et de l’espoir dans ce texte.
D’accord, la vie politique n’a peut-être jamais été aussi présente dans nos vies.
Ce qui paraissait lointain et d’un accès difficile au profane vient maintenant percuter nos consciences, nous repas entre amis. Le ronronnement imperceptible s’est mué en batailles rangées aux sons des invectives, des déclamations.
Batailles idéologiques brandies et qui bousculent l’institution conservatrice voire immuable. Le libéralisme nous impose un mode de vie dégradé depuis plus de 30 ans : le temps d’une génération et de tant de désillusions et de désespoirs. La vie est politique et un changement climatique a perturbé ses eaux calmes.
Nos élus sont plus proches. Personnellement j’en connais plusieurs ; 2 députés, 4 conseillers départementaux. Connaitre c’est-à-dire que je suis attentif à ce qu’ils ou elles disent. Dans la famille dont je porte le nom, on est plusieurs à avoir été politisés, responsables syndicaux ou de partis politiques, quelques fois opposés mais toujours à gauche.
Quand je me questionne sur leurs actes qui peuvent paraitre plus de la com plus que de l’action politique, il suffit alors de remettre ces effets de parole dans le champ politique. Ils ne se battent pas pour conserver un mandat mais pour faire vivre un espoir ou seulement comme ils disent, la vision d’un autre monde possible. Mais quand on n’a pas les pouvoirs, les médias sont alors une caisse de résonance.
Le combat pour une vie meilleure surtout pour les 10 millions de citoyens qui sont laissés au bord de la route n’est pas encore gagné et la classe politique dominante continue sa guerre idéologique : le mépris pour les pauvres, les sans dents disait un ex président, les fainéants chômeurs disent les ministres à la botte du capitalisme. Le capitalisme c’est juste d’octroyer aux nantis des avantages ou des privilèges de classe. Ex ; pour l’emploi d’un prof de soutien scolaire à plein temps, la famille bourgeoise se voit offrir 6 mois de salaire du prof. Mais dans le même temps, le même pouvoir baisse les aides sociales ou va obliger les gens au RSA de travailler sans contrat de travail, sans perspective d’une vie meilleure.
Il ne faut pas se faire avoir par le pouvoir en place, il n’aime pas les oppositions et n’a de cesse de disqualifier l’expression politique d’opposition. Pour être respectable, il faudrait collaborer aux projets de lois, et même les voter, ce serait cela, selon eux, la démocratie parlementaire.
Une fois les élections jetées, tous les députés devraient normaliser leur expression !
S’époumoner contre tel projet de réforme et contre ceux qui le portent, est tout simplement le boulot des élus qui défendent une autre vision. Que ce soit des séances houleuses au Conseil départemental ou au palais Bourbon à Paris.
Alors, je ne suis pas d’accord avec toi. Je suis plutôt rassuré que les élus prennent la parole y compris lorsqu’il s’agit de rapporter des faits qui n’ont rien à voir avec un programme. Il y a des « magouilles » que nous avons à connaitre. Et pour finir, le mieux qu’un citoyen puisse faire c’est d’aller les voir dans leur permanence. C’est la seule façon de retrouver le lien perdu.
« J’veux écouter les histoires des anciens encore et encore
Ces histoires millénaires qui renaissent
On s’est connu il y a trois mille ans
Et on s’retrouve maintenant et nos enfants en feront de même
J’t’emmène loin des griffes de la colère
Loin des regrets, loin des nausées
J’t’emmène loin de la barbarie et des odeurs de kérozene brulé
J’temmène courir après des filles, après des garçons, après des rêves
Et contempler les vivants,
Ces gens qu’on croise parfois qui nous font tomber amoureux pour deux pour trois
On doit encore parcourir la terre
On doit trouver cent mille frères « . Fauve ( Les Hautes lumières).
Je ne suis pas d’accord avec ton texte.
Et pourtant tu m’as ramené du convoi de l’eau jusqu’à ma voiture, j’en profite pour te remercier et te dire que je ne suis pas du tout d’accord avec ton passager de devant , ce jour-là , qui attends le rapprochement entre le NFP et les macronistes pour qu’enfin ce programme soit réalisable!
L’interdiction des bassines justement passera t elle à la trappe à l’occasion de cet accord réaliste, comme il a dit?
L’association sur laquelle il t’a proposé de faire un article vit malheureusement de ce renoncement généralisé.
La bataille en cours au Palais Bourbon c’est bien pour le bonheur et une belle société!
Et si le SMIC passe à 1600 net il y aura des aides pour les TPE comme mediacoop, et surement plus de monde pour vous faire des dons, acheter vos livres et vos DVD