Le CHU double le nombre de titularisations des agents de catégorie C

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Ces derniers mois, plusieurs syndicats sont entrés en discussion avec la direction du CHU de Clermont-Ferrand. Ces derniers sont parvenus à un accord sans précédent doublant le nombre de postes dans la fonction publique hospitalière pour les agents de catégorie C.

Voici plusieurs mois que la direction générale du CHU et les organisations syndicales Dialoguaient. En jeu, les conditions d’accès à la fonction publique hospitalière pour les agents contractuels de catégorie C. Un accord déterminant a été signé.

Un nombre de postes doublé

Chaque année, des procédures de recrutement sans concours sont engagées en faveur d’agents contractuels. Et chaque année, les organisations syndicales s’engagent pour augmenter le nombre de ces titularisations. « On prône toujours la titularisation de tous les contractuels », déclare Pascale Guyot, aide-soignante et Secrétaire générale FO Santé. À ses côtés, L’UNSA et la CGT sont parvenus a doublé les ouvertures de postes dans la fonction publique hospitalière pour 2022.

Un protocole signé début septembre

 Tous les ans, une quarantaine de contractuels sont titularisés. « Ça concerne trois grades d’agents de catégorie C qui ne peuvent pas passer les concours parce qu’ils n’ont pas les diplômes pour entrer dans la fonction publique par ce moyen », explique Pascale Guyot. Il s’agit des fonctions d’adjoint administratif hospitalier (AAH), d’agent d’entretien qualifié (AEQ) et d’agent des services hospitaliers (ASH).

 À l’issue des discussions, le Directeur général Didier Hoeltgen a donc validé avec les syndicats le doublement de ces postes ouverts au recrutement sans concours. Ainsi, 26 AAH, 14 AEQ et 40 ASH seront intégrés à la fonction publique hospitalière. La signature du protocole a eu lieu le mercredi 8 septembre.

Un contexte particulier

Les syndicats soulignent le travail essentiel de ces agents à chaque instant. Pourtant, le contexte sanitaire a fortement pesé sur l’accord. « Ce sont des personnes qui ont un rôle très important au sein de l’hôpital tout le temps. Pourtant, il est vrai que leurs efforts pendant la crise a aidé », poursuit la Secrétaire du syndicat FO. Pour le CHU, en ces temps de crise, « l’accord atteste de la volonté de la direction générale et des organisations syndicales de proposer à ces agents un parcours professionnel dans le temps avec une employabilité reconnue et valorisée ».

Ouvrir le dialogue social

Surtout, cette décision montre la nécessité de stabiliser les emplois notamment dans un secteur où le personnel vient souvent à manquer. Elle montre également l’importance du dialogue social « qui permet de construire des avancées sociales très concrètes pour améliorer la condition des hospitaliers », selon le CHU. Une avancée de poids pour Pascale Guyot qui confie que « ça faisait pas mal d’années qu’on était sur le même nombre de titularisations. Le fait qu’on ait beaucoup insisté sur les efforts d’investissement des agents a fait peser la balance ».

Des discussions sereines

De l’aveu des syndicats, les discussions avec le CHU ont été constructives. « La DRH nous a fait une proposition de réunion pour étudier avec nous les moyens d’améliorer la mise en stage de ces agents. Nous y sommes allés et avons posé nos conditions qui étaient de partir d’abord d’un recensement de toutes les personnes contractuelles en regardant leur ancienneté pour avoir les bons chiffres et prendre les bonnes décisions. Avec la direction, la négociation s’est très bien déroulée », précise cette dernière.

« Poser des cadres »

L’impact budgétaire des ouvertures de postes sans concours s’élève à plus de 195 000 euros chaque année. Par conséquent, cette somme devrait doubler en 2022. La mise en stage, soit la période de pré-titularisation des agents doit prendre effet au 1er. En attendant, « on va entamer des réunions de négociation à partir de la fin d’année afin de poser des cadres pour l’ouverture de postes chaque année. », conclue Pascale Guyot.

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