Mardi 18 octobre, jour de mobilisation nationale, des agents de l’AIA se sont entrés en grève. Parmi leurs revendications, les trop faibles augmentations de salaire (13€ brut pour les contractuels et seulement 3,5% pour les fonctionnaires et ouvriers) ainsi qu’une prime pour seulement une partie de l’établissement (100 € bruts pour 60% des agents).
Des recrutements à la peine
Selon la CGT, les salaires planchers ne permettent plus de recruter sereinement dans leur secteur. « Il y a de plus en plus de démissions et de plus en plus de mal à recruter. Il y a des groupes de travail sur l’attractivité qui sont mis en place mais les syndicats n’y sont pas conviés. », explique Bastien, pour la CGT.
En 2018, l’ensemble des cinq AIA du pays accusait 31 démissions. En 2019, il en a eu 27 en 2020 puis 25 en 2021. Cette année, le chiffre est de 52. Une situation alarmante, surtout lorsque l’on sait que des prévisions prévoient encore plus de départs l’année prochaine. « La direction est léthargique. Nous avons demandé un rendez-vous avec la conseillère sociale du ministère. », indique la CGT.
Grève reconduite
C’est mardi 18 que l’appel a été suivi à l’AIA de Clermont. Mercredi 19, la grève a été reconduite, tout comme aujourd’hui. « Là, on est toujours en grève. 180 personnes l’étaient ce matin. Ce sont des chiffres que l’on n’a pas vu depuis très longtemps. Même pendant la réforme des retraites. », précise Bastien. Au total, la moitié des ouvriers de l’établissement suivent la grève. 33% de l’établissement était mobilisé hier. Dans le reste de la France, les quatre autres sites font aussi l’objet de mobilisations internes. Cet après-midi, un vote aura lieu afin de décider si la grève sera reconduite demain.