L’AFPS continue son tractage en soutien aux prisonniers palestiniens

L'Association France Palestine Solidarité 63 reprend ses actions militantes en cette nouvelle année. Elle est retournée mardi entre Gergovia et l’école de droit . Plusieurs de leurs militants se sont retrouvés sur la place avant de dérouler leur banderole et de commencer à tracter.

À l’occasion de la semaine internationale d’action pour la libération d’Ahmad Sa’adat et de tous les prisonniers palestiniens, l’AFPS 63 s’est arrêtée à proximité de l’arrêt de tram Universités. L’endroit parfait pour avoir de la visibilité auprès des jeunes étudiants clermontois, souvent touchés par la question palestinienne. Les militants ont répondu à l’appel de SAMIDOUN, le réseau de solidarité avec les prisonniers palestiniens. Cela pour la libération d’Ahmad Sa’adat, homme politique Palestinien et membre du Front populaire de libération de la Palestine. D’abord enfermé pendant six ans par l’Autorité Palestinienne, il l’est ensuite par l’armée israélienne. Condamné à trente ans de prison, il est isolé depuis 2009. Beaucoup dénoncent le traitement carcéral et la privation de ses droits humains fondamentaux.

Pour Ahmad Sa’a, Salah Hamouri et tous les autres

Si pour pour eux la situation des prisonniers politiques palestiniens n’était déjà pas au mieux, l’arrivée d’un nouveau gouvernement penchant de plus en plus à droite accélère la chose. Bernadette le résume en nous disant que “Demain est pire qu’hier”. Le nouveau ministre de la Sécurité Itamar Ben Gvir a menacé les prisonniers palestiniens de durcir les conditions de détention. Qualifiant celles actuelles de “Confortables et excellentes, similaires à celles des colonies de vacances”. Une centaine de prisonniers ont été transférés dans le désert de Néguev et certains, mis à l’isolement. Depuis le mois de septembre, plus de 200 palestiniens sont retenus en détention administrative montant le chiffre total à 835.

Une double menace pour les résistants palestiniens

L’affiche au slogan de “boycott Israël” dénonce clairement le gouvernement de Tel-Aviv. Les militants mettent aussi en cause les services de sécurité de l’Autorité palestinienne. Les enlèvements de prisonniers, arrestation d’opposants politiques, de militants et les conditions de détention. Nous pouvons citer la prison de Jéricho connue pour pratiquer la torture. 

Des soutiens discrets mais des critiques bruyantes

Beaucoup de jeunes passent à toute vitesse dans le froid de cette journée. Beaucoup ralentissent devant la banderole, prennent un tract. Certains s’arrêtent pour discuter et en apprendre plus sur la situation. D’autres expriment leur soutien à une cause qu’ils connaissent bien. Néanmoins, il n’y a pas que des sympathisants et certains peuvent se montrer très critiques. Bien que minoritaires, les détracteurs de tous horizons peuvent se montrer bruyants. Aujourd’hui, c’était un homme sorti de l’école de droit répétant aux militants qu’ils sont des antisémites ou des « salopards » car “dire qu’en Israël c’est de l’apartheid, c’est de l’antisémitisme par association« . Reparti comme il est venu et sans écouter ni essayer de discuter avec les membres de l’association, “comme d’habitude” souffle l’un d’eux, l’histoire s’arrêtera là.

Malgré le froid et de rares détracteurs, l’AFPS 63 reprend doucement les actions militantes de l’année 2023. Elle se prépare à d’autres manifestations, dont une au festival du court-métrage où ils feront face à un public différent.

Mehdy Andalous

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