Les antifas ne l’ont pas entendu de cette oreille : « Laisser pignon sur rue à des discours néo-nazis, c’est intolérable. » Explique un des membres venus samedi après-midi stopper la réunion des militants de l’ultra-droite.
Il faut dire qu’il s’agissait un peu de provocation. Installés à une quinzaine à une terrasse passante, les militants de Clermont Non Conforme semblaient attendre leurs ennemis politiques pour leur balancer le mobilier du bar. Chaises, tables ont volé jusque sur le crâne de certains militants antifascistes.
La police est intervenue, en usant de gaz lacrymo sur les militants anti-racistes, comme on peut le voir sur la vidéo plus bas.
« Nous ne pouvons pas laisser ces réunions se dérouler tranquillement. Depuis des mois, les murs de la ville sont recouverts de croix gammée, sans que personne ne soit inquiété. Doit-on rappeler que tout ceci est interdit ? »
Le code pénal punit de peines pouvant atteindre 5 ans de prison et 45000 euros d’amende quiconque se rend coupable d’apologie de crime contre l’humanité, notamment par le moyen « de dessins, gravures, peintures, emblèmes, images ou tout autre support de l’écrit. »
De nombreuses provocations, notamment du côté des universités, ont pourtant fait l’objet de plusieurs plaintes. Le syndicat de l’UNEF en est la première victime avec le saccage de leur local, des insultes sur leur permanents ou sympathisants.
De jeunes militants de gauche sont régulièrement suivis, et provoqués par les militants de l’ultra-droite.
Clermont Non Conforme est le nouveau groupuscule fondé le mois dernier. On y retrouve des anciens membres du Bastion Social, ou de Clermont Nationaliste. Deux collectifs violents qui ont commis de nombreuses rixes. Certains membres du Bastion Social ont d’ailleurs été condamnés à de la prison ferme, comme nous le racontions ICI, en 2018.
Malgré tout, Clermont Non Conforme semble moins étoffé. Samedi, une quinzaine de personnes étaient présentes à leur réunion.
« Si nous n’agissons pas rapidement, nous allons devoir faire face à une escalade de violences et surtout à une recrudescence de propos et de faits racistes, homophobes, xénophobes. Il faut que la ville entière réagisse. Clermont est et restera antifa. » Explique un militant venu faire déguerpir Clermont Non Conforme, comme on peut le voir sur cette vidéo.
Pourtant, le mois de mai semble propice aux rendez-vous des différentes extrêmes-droites.
Stéphane Ravier, sénateur « Reconquêtes », parti d’E.Zemmour, organise un dîner-débat au bistrot A table, proche du stade Michelin, le 3 mai.
Le lendemain, jeudi 4 mai, Dieudonné présentera son spectacle dans un endroit qui nous est encore inconnu.
Les 6 et 7 mai, un grand trek est organisé par Argos, en Auvergne. Argos France est considéré comme les héritiers de Génération identitaire.
1 réflexion sur “Clermont-Ferrand, lieu des rendez-vous des extrêmes droites.”
Les nouveaux lèches Ku Klus Klan !