Pendant deux semaines, pas de quoi s’ennuyer par ici. L’art vous donne rendez-vous un peu partout dans Clermont avec le festival Nicéphore +. Cette année, la biennale internationale de photographie prend pour thème « Le corps fragmenté » jusqu’au 29 octobre. Le rendez-vous incontournable de la photographie d’art pose la question du corps. Est-il seulement cette enveloppe que l’on habite et que l’on pare pour la livrer au regard du monde ? Les expos sont entre autres à l’hôtel Fontfreyde, à la salle Gaillard, au Centre Camille-Claudel, à la Maison des Beaumontois et ailleurs. De quoi tenter de percer les secrets de cet inséparable compagnon de route. https://www.festivalphoto-nicephore.com/

On vous conseille aussi l’espace de La Tôlerie où vous pourrez voir l’expo « Sala de Jantar » de Manoela Prates mais aussi La Médiathèque Autonome, qui se compose des textes des personnes qui y contribuent. C’est un fond d’archives qui évolue et grandit à chaque fois qu’elle s’installe quelque part. On peut y consulter des documents qui tentent de créer, diffuser et faire circuler des idées et des mots pour penser de nombreux thèmes.

Enfin, niveau expo, celle que propose le Frac actuellement est un super voyage intérieur. Dans Le Promontoire du songe, texte écrit en 1863 resté longtemps confidentiel, Victor Hugo raconte une expérience visuelle marquante. Il s’agit de l’observation de la surface de la lune à travers un télescope, de la découverte de ses reliefs et du volcan appelé le Promontoire du songe. Très vite, il établit une analogie entre la révélation du paysage lunaire et la façon dont se dévoilent au regard les œuvres d’art. Le Promontoire du songe, c’est le nom de l’expo du Frac, qui tente lui aussi, à travers le mélange d’œuvres proposées de faire réfléchir le spectateur.

Tous au Rio !
Pas de vacances sans un petit passage au ciné Le Rio !
Cette semaine, vous pourrez aller y voir La cour des miracles. Jacques Prévert, école primaire en Seine-Saint-Denis, est menacée par l’arrivée d’un nouvel établissement scolaire bobo-écolo flambant neuf. Zahia la directrice de l’école, en quête de mixité sociale, s’associe à Marion, jeune instit pleine d’idées, pour créer la première « école verte » de banlieue et attirer les nouveaux habitants. Mais pour ça, il va falloir composer avec une équipe pédagogique disons… hétéroclite, et pas vraiment tournée vers la nature.
Il y aura aussi le dernier film de Gilles Perret, Reprise en main sur l’histoire de Cédric, qui travaille dans la même entreprise de mécanique de précision que son père, en Haute-Savoie. L’usine doit être de nouveau cédée à un fonds d’investissement. Epuisés d’avoir à dépendre de spéculateurs cyniques, Cédric et ses amis d’enfance tentent l’impossible : racheter l’usine en se faisant passer pour des financiers.

Pour les plus jeunes, le Rio met en place Ciné Pitchoune pendant les vacances avec une programmation adaptée et de qualité pendant les deux semaines : https://www.cinemalerio.com/2015/cine-pitchouns-vacances-doctobre/

Pour les jours de pluie
Dans tous les cinés de la région, on attend avec impatience des films engagés comme La conspiration du Caire de Tarik Saleh (Le Caire confidentiel) qui propulse le jeune étudiant Adam dans un jeu d’échec politique et religieux.

Les Harkis, de son côté, s’attaque au sujet complexe de la guerre d’Algérie et du retrait de l’armée française. Le film s’intéresse aux années 59 à 62, lorsque les harkis, Algériens ayant combattu aux côtés de l’armée française, comprennent que l’Etat français ne tiendra pas ses promesses d’assurer leur sécurité, les abandonnant avec leurs familles aux représailles des Algériens du FLN.

Plus actuel, Mon pays imaginaire retrace la révolution sociale inattendue qui s’est déroulée au Chili en 2019. « L’événement que j’attendais depuis mes luttes étudiantes de 1973 se concrétisait enfin. », explique son réalisateur Patricio Guzmán.

Et puis, c’est aussi le retour de Michel Ocelot avec Le pharaon, le sauvage et la princesse : 3 contes, 3 époques, 3 univers : une épopée de l’Egypte antique, une légende médiévale de l’Auvergne, une fantaisie du XVIIIe siècle dans des costumes ottomans et des palais turcs, pour être emporté par des rêves contrastés, peuplés de dieux splendides, de tyrans révoltants, de justiciers réjouissants, d’amoureux astucieux, de princes et de princesses n’en faisant qu’à leur tête dans une explosion de couleur.
Et c’est aussi le retour du petit Nicolas ou plutôt, de sa création. Penchés sur une large feuille blanche, Sempé et Goscinny donnent au petit personnage. Au fil du récit, le garçon e glisse dans l’atelier de ses créateurs, et les interpelle avec drôlerie. Esthétique.

Surtout, n’oubliez pas que pour plein de conseils de lecture, vous pouvez retrouver nos chroniques jeunesses parues ces derniers temps et nos (nombreux) conseils BD, parce que oui, on adore ça !
Bonnes vacances.