Agression sur l’un de nos journalistes

Un de nos journalistes a été agressé alors qu'il travaillait. En cause, la fausse information véhiculée par Philippe Killing sur Mediacoop sur Saccageclermont. Notre droit d'exercer notre travail en sécurité a donc été bafoué par la diffusion d'une fake news.

C’était samedi, jour de la grande marche unitaire contre le racisme et les violences policières. Un de nos journalistes est là pour faire un article. Pour informer.

Mais, ces temps-ci, on aurait presque envie de croire que les fake-news vont plus vite que l’info. La preuve. Sur la page Saccage Clermont, des administrateurs voudraient faire croire que c’est la mairie de Clermont-Ferrand qui commande chez Médiacoop. Et ça a fonctionné. Enfin, un petit instant, pour ceux qui ne nous connaissent pas ou n’avaient pas encore pris le temps de vérifier. Non, ni la mairie, ni aucun de ses élus n’a de parts ou quoique ce soit d’autre dans le journal. Personne ne vient à nos conférences de rédaction, ne nous propose ou impose de sujets, ni ne nous rémunère.

Mais il reste des irréductibles. Des têtus. Vers 10h45, la marche touche à sa fin. On s’arrête un moment pour prendre des notes sans trop bouger. Un homme nous fixe et lance « Alors, on est combien? ». On lui explique qu’on est pas là pour compter les participants mais pour faire un article. La discussion s’engage sur le thème de la mobilisation. On discute bien. C’est intéressant, cordial. « Mais du coup, vous êtes quel journal? », demande notre interlocuteur. « Mediacoop », on répond. L’atmosphère change. Deux de ses amis entendent. Ils nous rejoignent. Le groupe se referme sur notre journaliste.

« Nous, avec la page Saccage Clermont, on vous aime pas. On aime pas ta collègue qui a écrit l’article. Et on aime pas ton patron, Yannick Vigignol. ». On explique que Yannick Vigignol n’a rien a voir avec nous. Qu’une association dont il était membre a aidé le journal à se lancer, en 2015. Il a filé 300 euros et à cette époque était loin d’être élu. (Il a été élu en 2020 avec Europe Ecologie Les verts.) Depuis toujours seuls les journalistes de Médiacoop composent l’organigramme du journal.

Visiblement, les trois hommes n’aiment pas qu’on les contredise. Un en particulier. Il met la main sur l’épaule du journaliste, la secoue en parlant. « Là, j’vais rien t’faire mais parce qu’on a quelques ennemis en commun, mais… ». On ne le laisse pas finir. « Mais quoi? », on répond. On en a marre de se faire intimider et menacer juste parce qu’on fait notre métier. Rien à faire, l’homme ne veut pas débattre, il n’écoute pas, coupe la parole, parle de plus en plus près du visage du journaliste, on sent ses postillons. Sa main qui serre l’épaule plus fort.

On s’en va, on va écouter les prises de parole, on est venus pour ça, à la base. Le racisme systémique, les violences policières, les libertés publiques. La liberté d’expression par exemple. Mais pas la liberté de diffamer et de se servir d’une page sur les réseaux sociaux pour propager une fausse information volontairement et faire ainsi des victimes.

Notre journal a entamé des poursuites contre l’administrateur de la page SaccageClermont pour diffamation, calomnies et injures.

Nos actionnaires, c'est vous.

Aidez-nous à rester gratuit, indépendant et sans pub :

1 réflexion sur “Agression sur l’un de nos journalistes”

  1. n’étant pas du tous adepte des différents réseaux sociaux via le net, j’informe cependant, par le biais du journal Mediacoop, ceux qui se posent la question de l’indépendance du média, que j’aide financièrement la rédaction du journal par des dons mensuels réguliers. Je n’interviens pas dans la ligne éditoriale que je critique quand je ne suis pas tout à fait d’accord. .
    ce journal internet est libre de toute emprise politique grâce aux dons des lecteurs, seul moyen de maintenir une indépendance. Les journalistes sont rémunérés sur ces recettes résultantes d’un travail, de productions et d’animation si j’ai bien compris.
    Et si on n’est pas d’accord avec le contenu des articles, il y a moyen de laisser un commentaire pour animer la discussion, c’est mieux que l’invective des personnes, en pleine rue ou sur les réseaux sociaux.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

nos derniers articles
Cet article vous a plu ?

Soutenez le Cactus !

Le journalisme a un coût, et le Cactus dépend de vous pour sa survie. Il suffit d’un clic pour soutenir la presse indépendante de votre région. Tous les dons sont déductibles de vos impôts à hauteur de 66% : un don de 50€ ne vous coûte ainsi que 17€.