« Je vous salue salope » ou la misogynie au temps du numérique.

Demain, à 20 heures au Rio, le film « Je vous salue salope » de Léa Clermont-Dion et Guylaine Maroist sera projeté en séance spéciale avant sa sortie nationale. Le documentaire coup de poing met en lumière quatre femmes victimes de cyber-violences extrêmes, abandonnées par les forces de l’ordre, la classe politique et les géants du web.

En 2017, le #MeToo secoue la planète et libère la parole de milliers de femmes. Mais le revers est aussi dur que la petite révolution qui vient d’avoir lieu. Une misogynie plus virulente que jamais éclabousse nos écrans. Harcèlement, dénigrement, lynchage, sextorsion, diffusion de photographies intimes, menace de viol ou de mort…

« Je vous salue salope » est une plongée au cœur des cyber-violences qui touchent les femmes en toute impunité allant parfois jusqu’à dépasser la violence numérique.

Sur deux continents, quatre femmes sont victimes de cyberviolences extrêmes : Marion Séclin, comédienne et youtubeuse française, Laura Boldrini, présidente du parlement italien, Kiah Morris, représentante démocrate américaine ainsi que Laurence Gratton, jeune enseignante québécoise. Le film suit aussi Glen Canning, père de Rehtaeh Parsons, jeune fille qui s’est suicidée à la suite d’un viol dont les images se sont propagées jusqu’à devenir virales sur la toile.

Le film pose la question « comment se vit la violence virtuelle ? » en suivant les victimes dans leur quotidien. Il part d’une prise de conscience. En 2012, la réalisatrice Léa Clermont-Dion subit des menaces de mort et de viol alors qu’elle commence à prendre la parole en public. « J’avais 22 ans et j’ai eu honte d’être une femme pendant un certain temps. », explique-t-elle. C’est lorsqu’elle prend conscience du nombre de femmes touchées que cette dernière décide d’agir. Le film résulte de 5 longues années de recherche. Il donne un documentaire nécessaire aux airs de thriller.

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