« Pas de fachos dans nos quartiers, pas de quartier pour les fachos ! »

Samedi 25 février, un grand rassemblement contre les extrêmes-droites avait lieu place de Jaude. Avant d’entamer une marche symbolique, militants et citoyens ont pris la parole pour dénoncer les groupuscules fascistes et leurs nombreuses agressions.

Autour de la place, des cars de CRS sont postés un peu partout. Dès 14h30, les agents patientent dans l’air rafraîchi des derniers jours.  Une voiture de police, gyrophares allumés, bloque l’accès à Jaude par l’avenue Julien. Il faut être bien protégé pour dénoncer les extrêmes-droites. Pas le choix, car la violence dont font preuve les groupes fascistes, ces derniers n’hésitent pas à l’employer en toutes circonstances, lorsque des militants rejoignent une manifestation, lorsqu’un étudiant se rend à la fac, pendant les rassemblements ou en pleine rue. Ils n’hésitent pas à frapper, dégrader, intimider. C’est notamment contre ces exactions que le rassemblement est organisé à 15 heures, sur la place de Jaude ce samedi 25 février.

300 personnes et du renfort

C’est à l’appel d’une vingtaine d’associations, collectifs et partis, UNEF, LCED63 et Nous Aussi 63 en tête, que le rendez-vous est donné ce week-end. Au total, plus de 300 personnes se sont rassemblées. Des militants et structures d’autres villes sont venus prêter main forte.

« On ne veut pas la même chose chez nous »

Sur les pavés blancs de la grande place, les prises de parole s’enchainent. « On a vu ce qu’il s’est passé en Italie, on ne veut pas la même chose chez nous », déclare l’UNEF. Les participants chantent ensemble « Pas de fachos dans nos quartiers, pas de quartier pour les fachos ! ».  

Nous Aussi, collectif antiraciste, prend le micro avant de le laisser au Collectif de Lutte Contre l’Extrême Droite. « En 2002, Jean-Marie Le Pen a fait 5 millions de voix et nous étions plus de 10.000 dans les rues. Sa fille vient d’en obtenir 13 millions et cela ne choque plus personne. », alerte un porte-parole.

Clermont Tutti Antifascisti

Cette normalisation engagée par le RN profite à l’extrême-droite et à ses groupuscules les plus virulents. « Le vocabulaire est très important ! », souligne un porte-parole de la Ligue des Droits de l’Homme. Ce dernier pose le micro et la marche symbolique commence.

Elle passe devant la préfecture puis redescend sur la place en longeant la ligne de tram avant de regagner la statue de Vercingétorix. « Et tout le monde déteste Marine Le Pen ! » ou « Clermont tutti antifascisti » (Tous les Clermontois sont antifascistes) résonnent dans les rues du centre-ville. Si l’action est courte, elle n’en est pas moins symbolique et animée par des militants et citoyens déterminés.

Des membres de groupuscules sont aperçus autour de la marche. Depuis Jaude, les organisateurs appellent à rester vigilants au moment de se séparer. Ils invitent également à rejoindre l’autre rassemblement du week-end, celui en mémoire d’Éva, assassinée par son conjoint le 24 janvier dernier.

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