Manif du 1er mai : En 2022, la lutte continue !

Dimanche, la traditionnelle journée internationale de lutte pour les droits des travailleurs se traduira par une manifestation organisée par l'intersyndicale. Départ à 10H30 place Delille. L'occasion pour les représentants syndicaux de rappeler que le combat continue.

FSU, FO, Solidaires, CGT et Unef, se sont mobilisés ensemble pour cette manifestation du 1er mai. « Nous sommes engagés ensemble contre une série de réformes, il n’y a aucune trêve pour les négociations sociales » Amorce Fred Bochard de Fo, qui nous reçoit dans ses locaux.

« Ce premier mai est particulier, tant sur le plan international que national. » Explique-t-il. En effet, les représentants syndicaux présents repètent que le mouvement syndical est pour la paix et qu’il est solidaire à tous les peuples en lutte, énumérant Syrie, Yemen, Ukraine.

Pouvoir d’achat, retraite, et service public

« Sur le plan national, nous sommes en résistance, et devons continuer la lutte pour défendre les rémunérations, les retraites, le service public. Tout ce que nous propose macron va à l’encontre de nos valeurs. » Explique Christophe Boucheix de la CGT.

« Pire » reprend Fred Bochard de FO « La mortalité infantile a progressé depuis 2012, cela montre à quel point on est témoins de la casse de la santé publique. »

En résistance

Ainsi, les syndicats appellent à une mobilisation massive contre les projets économiques et politiques annoncées par le gouvernement. « Nous sommes en résistance. »

Un pays fracturé

Pour Christophe Boucheix, de la CGT « la première préoccupation c’est de mieux-vivre du fruit de notre travail. On ne peut plus accepter les ultra-riches, une vraie fracture s’opère dans notre pays. »

Pour Solidaires, dans les voix de Nicolas Dumoulin et Anne-Laure Morel, « le 1er mai signe le début du nouveau quinquennat. Maintenant que la menace de l’extrême-droite est chassée, il faut combattre la politique de Macron. »

Un syndicalisme affaibli par les ordonnances Macron

Pour les syndicalistes, la mobilisation sociale progresse et s’amplifie, malgré la criminalisation des syndicats en lutte, des poursuites et de la répression dont ils sont victimes. « Les syndicats doivent faire face à tout un panel d’ordonnances et réformes qui tentent de les affaiblir. Pourtant, au sein des entreprises, les travailleurs continuent de se tourner vers nous pour être défendus. »Explique Fred Bochard.

Une colère sociale qui ne doit pas se tromper de cible

« Oui », reprend Nicolas de Solidaires, « Les travailleurs sont fatigués, nous devons aussi leur redonner espoir, le mouvement syndical a signé de belles victoires. Avant, le travail des enfants était autorisé, par exemple. La colère sociale est permanente et justifiée. Il faut juste qu’elle cesse de se tourner vers l’étranger pour se diriger face au vrai danger : le libéralisme, le capitalisme et la politique de l’argent. »

« C’est vrai que Macron veut payer à coup de primes au mérite, plutôt que d’augmenter les salaires. Il cherche à développer la compétition et épuise les salariés. » Explique une aide-soignante syndiquée à FO.

Conquête sociale

La FSU, présente elle aussi, veut redonner espoir et fédérer les travailleurs. « Il faut lutter pour la conquête sociale, et s’organiser pour défendre notre sécurité sociale, par exemple. »

Ainsi, la manifestation partira de la place Delille à partir de 10H30, ce dimanche.

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