Une semaine sur les maladies mentales

Du 21 au 24 août, nous étions à la maison des jeunes d'Issoire afin de rencontrer les Groupe d'Entraide Mutuelle de Cournon, Issoire et Clermont-Ferrand. Ces associations accueillent des personnes en situation de troubles psychiques. Accompagnés par Sophia, marionnettiste pour Chamboultou, et Mathieu, vidéaste et salarié de Plein la Bobine, nous avons pu réaliser un spectacle alliant son, vidéo et marionnettes. L'occasion pour nous de revenir sur les maladies mentales et les troubles psychiques.

Ca ne se lit pas sur les visages. Parfois un peu dans les yeux. Un manque de confiance en soi. Un regard qui se détourne. Mais souvent, ce sont les sourires et la joie de vivre.

Les adhérents des différents GEM ont passé la semaine à découvrir le studio radio, le monde des marionnettes et le Stop Motion.

Avec Mediacoop, le travail consistait surtout à libérer la parole. Ainsi, nous avons parlé des maladies telles que la bipolarité, la schizophrénie, ou encore la dépression et les troubles de la dépression limite (borderline).

Beaucoup ont raconté leur quotidien et ont pu expliquer l’importance du lien social dans la prise en charge de leur maladie ou trouble.

Les Groupes d’entraide Mutuelle ont été créés à partir de 2005. Cette année-là, le handicap psychique a enfin été reconnu par la loi française.

Les GEM ont alors pu se développer, on en trouve 500 en France. Ces lieux permettent la rencontre, l’organisation de sorties et de différentes activités.

Car, les médicaments ne suffisent pas. Il faut reprendre confiance en soi, après une dépression ou un diagnostic d’une souffrance psychique.

Christiane, Marie, Agnès ont raconté leur maladie, leur quotidien, les traumatismes en amont de leurs troubles psychiques.

Christiane et Marie ont pris le micro dans un premier temps afin de raconter leur histoire. Nous en avons gardé 5 minutes, pour préserver leur anonymat et leur intimité.

Agnès est borderline. Elle souffre de ce trouble depuis de gros traumatismes à l’enfance. Elle raconte :

La plupart des malades psychiques souffrent surtout du regard de l’autre. Ophélie et Richard nous expliquent leur rapport aux autres. Et le rejet qu’ils ont ressenti.

Mais, durant la semaine, nous avons aussi beaucoup ri. Inventer des fables ou faire du reportage. Chacun à sa manière a exprimé sa joie de vivre, son besoin d’aller vers l’autre, sa créativité débordante.

Etre borderline, dépressif, bipolaire, n’est pas une fatalité. Grâce à un suivi, à une prise en charge et une reprise de confiance en soi, les patients parviennent à vivre normalement.

Des moments très forts de partage pour tenter de montrer que les maladies psychiques ne doivent pas faire peur, et que la vie peut être si belle…

Nos actionnaires, c'est vous.

Aidez-nous à rester gratuit, indépendant et sans pub :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

nos derniers articles
Cet article vous a plu ?

Soutenez le Cactus !

Le journalisme a un coût, et le Cactus dépend de vous pour sa survie. Il suffit d’un clic pour soutenir la presse indépendante de votre région. Tous les dons sont déductibles de vos impôts à hauteur de 66% : un don de 50€ ne vous coûte ainsi que 17€.