Lancé le 4 mai 2018, le PLU de la métropole se concrétise en plusieurs étapes : le diagnostic, l’élaboration citoyenne d’un PADD, l’écriture des règlements d’urbanisation, une enquête publique et enfin l’approbation PLU pour 2023. Après le diagnostic, le constat est clair : il faut appliquer une gestion économe de l’espace et stopper le plus possible l’étalement urbain. « Aujourd’hui, ce sont 40 hectares de terres agricoles ou naturelles qui sont consommés par an. » expose Grégory Bernard, responsable du projet. « Pour éviter de poursuivre dans cette direction, il faut une prise de conscience des enjeux à retrouver dans le PLU et débattre autour des orientations choisies, avec la population. »
Vers un PLU métropolitain en cohésion avec son environnement ?
Un PLU identique pour les 21 communes de la métropole. C’est le choix des élus locaux pour plus de cohésion sur le territoire. « Il faut une harmonisation des règles d’urbanisation, que ce soit parce qu’aujourd’hui les gens se déplacent dans plusieurs villes frontalières pour leurs activités, ou pour préserver notre environnement. Cela permettra d’effacer les frontières tout en réfléchissant collectivement et de façon globale à un avenir commun. » explique Christine Mandon, aussi responsable du projet.
Pour cela, le PADD présente les grandes orientations retenues qui sont « Paysages et environnement »; « Économie, démographie, habitat » et « Fonctionnement et formes urbaines ». Ces enjeux sont complétés par des thématiques qui orienteront les débats citoyens. Ces débats fixeront les objectifs concrets à atteindre. Parmi les thématiques : La préservation des paysages, la mobilité, la santé, l’habitat et d’autres encore… « Pour allier économie et habitat en évitant l’étalement urbain, on pourra débattre sur comment valoriser les commerces de proximité en rez-de-chaussée d’immeubles. » explique Grégory Bernard.
Une concertation avec la population
Aujourd’hui obligatoire, la concertation citoyenne est organisée en plusieurs projets par la métropole. Trois réunions publiques vont être fixées. Une « Tournée du PLU » permettra à un triporteur mobile de venir à la rencontre des citoyens sur les marchés et proposera débats, questionnaires etc. Un « Village numérique du PLU » proposera aussi un programme d’activités larges. « Vous pourrez ainsi découvrir des interviews, consulter des documents informatifs, des cartes interactives … mais aussi participer au concours « La métropole idéale » qui sera lancé le 5 mai. » ajoute Grégory Bernard.
Pour contribuer, un site a été créé pour référencer toutes les activités, débats et pour y ajouter vos idées. « Cette consultation permettra de toucher des acteurs différents pour avoir tous les points de vues. Il faudra des urbanistes et architectes pour qu’ils démocratisent les questions liées à l’urbanisme et sensibiliser la population sur ce qu’il est possible de faire ou non. » exprime Jean-Christophe Cervantes, du PCF. Il est à noter que le grignotage urbain se poursuivra jusqu’à l’application du nouveau PLU en 2023. D’autant plus que « on ne pourra pas passer de 40 hectares pris à la nature chaque année, à zéro. Ce sera progressif. » explique Grégory Bernard. « On doit construire moins pour construire mieux. La qualité de vie doit s’améliorer pour la population. Il lui faut un accès aux divers services, à la mobilité et à la nature. » conclut-il.