Place de Jaude : « All Eyes On Rafah »

Après le bombardement israélien meurtrier survenu le dimanche 26 mai sur un camp de réfugiés à Rafah, en Palestine, une vague d’indignation a envahi le monde. Ce soir, place de Jaude à Clermont-Ferrand, 1500 personnes étaient rassemblées pour dénoncer le massacre et exiger un cessez-le-feu.

À Clermont-Ferrand comme ailleurs, les samedis passent et se ressemblent. Une grande partie des citoyens se mobilisent pour dénoncer et lutter contre la répression qui touche le peuple Palestinien, orchestrée par l’État d’Israël.

Alors que lundi 20 mai, le procureur général de la Cour Pénale Internationale Karim Khan ordonnait des mandats d’arrêts contre Benyamin Netanyahu, son ministre de la Défense et trois membres du Hamas, l’État Palestinien a balayé d’un revers de main ce qu’il considert comme une provocation antisémite.

Quatre jours plus tard, face à un risque toujours plus présent de préjudice contre le peuple Palestinien, c’est cette fois la Cour internationale de justice qui demandait à l’État hébreu de cesser sans délai son offensive à Rafah, appelant également à la libération des otages retenus dans la bande de Gaza. La réponse d’Israël fut sanglante.

Lundi matin, l’effroi

Un peu à l’ouest de la ville de Rafah, dans un camp de réfugiés, les missiles tombent pendant la nuit. Les tentes brûlent et les gens à l’intérieur avec. Lundi, les images parviennent petit à petit. C’est le choc, l’horreur, on peine à y croire. On parle de centaines de blessés et de dizaines de morts. Près de 50. Le camp était censé être sûr puisque décrété comme zone humanitaire par Israël.

Géométrie variable

Hier, lors d’une séance à l’Assemblée Nationale, la députée LFI Alma Dufour interpellait le ministre du Commerce Extérieur Franck Riester sur la possibilité d’une reconnaissance de l’État Palestinien. C’est ce moment qu’a choisi le député LFI Sébastien Delogu pour brandir un drapeau palestinien. Ce dernier a écopé de la plus haute sanction prévue par le règlement, soit une exclusion de deux semaines. Une sanction disproportionnée pour la gauche. Un deux poids deux mesures que l’Assemblée et le gouvernement maitrisent bien. Mais hors des murs de l’hémicycle aussi, la mobilisation fait rage. Ce soir, les participants étaient près de 1500, place de Jaude, à Clermont-Ferrand.

« Indignez-vous »

Le rendez-vous était fixé à 18 heures. « Nous sommes là pour faire connaître l’indignation d’une large partie de la population clermontoise face à la poursuite du génocide et du massacre abject de l’armée israélienne. Ceci malgré les demandes répétées d’un cessez-le-feu immédiat », a rappelé Yves, de l’Association France Palestine Solidarité.

Ce dernier a d’abord laissé le micro à Nicolas pour le syndicat Sud-Solidaires qui a lu le tract d’appel.

Une membre d’AFPS a repris la parole pour dresser une chronologie des évènements passé et dénoncer « une véritable boucherie ».

Au cri de « Boycott Israël, état criminel », la foule porte les orateurs. Waffa, une réfugiée palestinienne a dit son désarroi. « À chaque fois que je participe à nos manifestations, je me dis que c’est la dernière fois. Mais non, ça recommence toujours », s’est-elle désolée. Un lycéen ayant participé au récent blocus d’Ambroise Brugière a à son tour harangué la foule avant la dernière prise de parole par une soignante des « Blouses blanches pour Gaza » et son discours vibrant.

Autour de nous, des gens pleurent. « C’est injuste, on est tristes. La Cour Pénale c’est une décision forte mais est-ce que ça va vraiment payer », questionne un jeune homme dont les lunettes de soleil trahissent tout de même les larmes. « Israël a franchi une ligne rouge. C’est insoutenable », complète la jeune femme qui l’accompagne.

Avant de se disperser, la foule crée une chaine humaine tout au long de la place de Jaude. « Palestine vivra, Palestine Vaincra » résonne dans le cœur de Clermont-Ferrand.

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