La refonte de la carte scolaire date de 2014, avec l’apparition des dénominations REP et REP + pour les établissements souffrant le plus du manque de mixité sociale. Le ministère a ainsi sélectionné les Réseaux d’Education Prioritaire, en concertation avec les académies.
Les collèges La charme et Camus des quartiers Nord bénéficient rapidement de l’appellation REP +, désignant les quartiers les moins favorisés. A l’époque, le collège Gérard Philipe ne rassemble pas tous les critères.
Près de 65 % de catégories socio-professionnelles défavorisées
Pourtant depuis, le collège ne cesse de souffrir d’un manque de moyens. Parmi les critères de sélection, le ministère regarde notamment le nombre d’élèves appartenant à des familles en catégories Socio-professionnelles défavorisées. « Là, chez nous, le constat est sans appel, en 2017, nous étions à 63 %, en 2019, à 64,8 %, et en 2021, c’est encore pire. » Expliquent les enseignants.
Passer en REP + permettrait au collège d’obtenir des moyens supplémentaires. Aujourd’hui, l’établissement n’a obtenu que 1, 3 poste de CPE. « Avec la reconnaissance REP +, nous pourrions bénéficier de deux postes de CPE, plus d’AED, et une heure et demie de concertation hebdomadaire. De plus, nous aurions des classes allégées, des heures en demi-groupe. Aujourd’hui, nos élèves sont 27 par classe, ils ne seraient que 24 si nous étions en REP +. » Souligne le corps professoral.
Une infirmière pour toute la zone
Le Réseau d’Education Prioritaire permettrait aussi d’obtenir plus de postes d’infirmières. Actuellement, l’infirmière doit gérer tout le secteur, soit le collège et les écoles alentour. Sur le trottoir d’en face, du côté du collège La Charme, trois infirmières se partagent les établissements placés en REP +.
Le CHCT, en novembre 2020, avait déjà fait remonter le malaise dans le collège, préconisant une reconnaissance REP + afin d’obtenir de meilleures conditions de travail pour les agents et enseignants.
Soutien des parents
Les parents ont envoyé ce matin une lettre de soutien aux grévistes qui se rendent au rectorat, afin d’être reçu par le recteur ou ses services.
« On va continuer la mobilisation jusqu’à l’obtention de notre reconnaissance. On avait déjà fait 5 jours de grève en 2020, et nous n’avions pas été écoutés. mais la situation se dégrade, et nous avons, selon les chiffres, légitimement le droit de cette reconnaissance.«