T2C : une rentrée au goût amer

Depuis aujourd’hui lundi 2 septembre, les services de la T2C sont perturbés suite à un appel à la grève de certaines organisations syndicales. En cause, une revalorisation salariale trop faible et un manque de dialogue.

La rentrée sera peut-être mouvementée pour certains usagers. À l’appel de la CGT et de la CFE-CGC, plusieurs salariés de la T2C sont en grève dès aujourd’hui lundi 2 septembre après l’échec des négociations annuelles. Parmi les revendications, la revalorisation des salaires à hauteur de 2%. Mais l’UNSA, syndicat majoritaire, a accepté un accord du SMTC (Syndicat Mixte des Transports en Commun de l’Agglomération clermontoise en charge de toutes les questions de mobilité et transports, dont la gestion de la T2C) visant à augmenter les salaires de 1,7%. Ainsi, c’est ce chiffre qui a été validé laissant s’envoler l’espoir des 2% de la CGT et de la CFE-CGC.

« L’UNSA est premier syndicat à quelques voix. L’entreprise a signé. Quoi qu’il arrive, on n’a plus de moyens de pression sur cet accord sauf retourner la situation en l’expliquant aux salariés », explique Romain Cusco, délégué syndical CGT. La CFDT n’a pas appelé au mouvement de grève d’aujourd’hui. Pour tout comprendre dans le positionnement des organisations syndicales lors des négociations, ça se passe ici.

Des conditions de travail qui se dégradent

Il y a deux ans, un mouvement social eclatait pour les mêmes raisons. En cette rentrée, les conditions ne sont plus vraiment les mêmes. En effet, les employés dénoncent une baisse de qualité des conditions de travail suite aux nombreux travaux à Clermont-Ferrand. Certaines tournées demandent plus de temps et les salariés doivent en permanence s’adapter. « On est un service public ouvert tout le temps. C’est un métier pénible avec plein de contraintes », indique Romain Cusco.

« Les salariés restent perdants »

Alors que l’accord a été acté, les syndicats appelant à la grève accusent le coup. « Les salariés restent perdants », affirme l’élu CGT. « Ils n’ont pas attendu que les salariés s’expriment. C’est un mépris total », poursuit ce dernier.

Un traffic perturbé

30% des salariés ont suivi le mouvement de grève ce matin. Un chiffre non négligeable même si la T2C a déjà connu des succès plus grands. En 2022, pour les mêmes raisons, une grève rassemblant 85% des effectifs avait duré 6 jours. « On espérait que les salariés prennent conscience du problème », confirme Romain.

Ainsi, la ligne B circulera aujourd’hui toutes les 10 à 20 minutes en moyenne. Ce sera 15 à 30 minutes pour la C, 15 à 45 minutes pour la 3, 15 à 35 minutes pour la 4, 25 à 30 minutes pour la 5 avec l’itinéraire du dimanche, 15 à 45 minutes pour la 9, 20 à 55 minutes pour la 12. La 13 ne circulera qu’aux heures de pointe quand la 20 passera en moyenne entre 10 et 40 minutes. Ce sera 35 à 45 minutes pour la 24, et quelques passages ponctuels pour la 25 et la 28.

 La ligne 26 circule normalement ainsi que les 31, 32, 33, 34, 35, 36 et 37.

Les lignes 7, 8, 10, 21, 22, 23 et 27 ne circulent pas.

La ligne A ne devrait pas être trop impactée avec un rythme moyen d’un tram toutes les 7 minutes. « C’est déjà le bazar à Clermont-Ferrand donc là, ça ne va pas arranger les choses mais moi ça ne me dérange pas mais pour d’autres ça risque d’être plus compliqué », explique un usager qui attend le prochain tram à la station Lagarlaye pour se rendre à l’hôpital où il travaille.

Suite à une assemblée générale ayant eu lieu ce matin, la grève est reconduite au moins demain mardi.

Un mouvement qui annonce une année à enjeux avec des accords à venir sur le temps de travail et l’organisation d’un nouveau dépôt lié au projet INSPIRE.

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