Le mois des fiertés commence à Clermont !

Les associations SOS Homophobie, Queer Auvergne, House of morningstar et handigang ont organisé une pride ce 1er juin. Un événement indispensable pour la communauté, menacée de tous les côtés.

Le mois de juin, le mois des fiertés pour la communauté LGBTQUIA+ a commencé ! Ce samedi 1er, la pride de Clermont-Ferrand a rassemblé 1 300 personnes selon l’association SOS homophobie. Elle l’a organisée en partenariat avec les associations Queer Auvergne, House of morningstar, et Handigang.

Pour la communauté LGBT+, c’était plus de 2 heures de cris, de couleurs, mais surtout d’amour.

Nouvelle vague de lgbtphobie

« Nous sommes 5 ans après la première pride de Clermont, et jamais les violences à l’encontre de la communauté LGBTQUIA+ n’ont été aussi fortes ! » clame l’association Queer, la première à avoir pris la parole à Lecoq. En effet, l’année 2023 a été caractérisée par une augmentation de 19 % des crimes envers les LGBT+, par rapport à l’année 2022.

« Sur internet aussi, la LGBTphobie est devenue banale, on est homophobe sans honte ! » continue l’association. Il n’y a en effet qu’à ouvrir Twitter aujourd’hui pour s’en rendre compte, surtout depuis la publication de transmania, déjà dénoncée le 5 mai.

En politique aussi, on s’attaque aux droits des LGBT+, en commençant par les personnes transgenres. Le projet de loi visant à interdire les transitions chez les mineurs trans et la mise en place de thérapies de conversion, a été adopté au sénat. Ensuite, la liste du Rassemblement National est en tête des sondages aux élections européennes. « Nous sommes à la veille d’une élection, c’est une occasion pour nous de nous exprimer !  » estime Queer. Dans le cortège, on a aussi pu entendre le slogan « La jeunesse emmerde le front national ».

“Nous revendiquons le droit à l’amour, ou on veut et qui on veut ! L’ALD pour tous ! Le changement de nom et d’état civil libre et gratuit ! La possibilité de geler ses gamettes ! La décriminalisation de la GPA » réclame enfin l’association Queer, dans un contexte où les droits des LGBT+ risquent justement d’être réduits « Les quelques médecins alliés sont en train d’être fichés et seront bientôt criminalisés ! Mais même si nous sommes criminalisés, nous utiliserons des moyens détournés pour exister !”

Un discours qui se soldera par des applaudissements, et d’un “Fier, véner, et déter !”

Un combat intersectionnel

Des personnes appartenant à la communauté LGBT+, il y en a partout, dans chaque pays, dans toutes les communautés. Les luttes LGBT+ sont ainsi intersectionnelles et les associations n’oublient pas de le rappeler. Dès le départ, au jardin Lecoq, les associations pensent aux migrants, qui sont de plus en plus menacés, eux aussi par l’extrême droite. « Nous pensons aussi à ce qui meurent durant la guerre. Les Palestiniens, les Congolais, les Kanaks ! »

Pendant la marche, plusieurs arrêts sont effectués, chacun alimentés par le discours d’une association. Au premier arrêt, c’est House of Morningstar, et son représentant Judas qui prend la parole “Il est en notre devoir de soutenir nos artistes Queer. Eux aussi doivent avoir le droit de partager leur histoire !« .

Plus tard, c’est l’association Handi Gang qui prend le micro « des personnes atteintes de handicap aussi appartiennent à la communauté LGBT+, et c’est souvent pour eux une triple peine. Ils vivent encore plus de discriminations, mais eux aussi doivent avoir des droits humains !« 

De retour au jardin Lecoq, SOS Homophobie lance un dernier discours, demandant à tout le monde d’être prudent dans notre époque. S’ensuit une petite demi-heure à faire la fête, ambiancée par DJ Mills. La journée se termine au Fotomat dans l’after pride, hostée par House of morningstar.

Une journée de combat, mais aussi de fête qui se conclut ; et qui marque le début de ce grand mois des fiertés.

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