Ce matin à partir de 7h50, les élèves du lycée Ambroise Brugière ont débuté un blocus, pour un cessez-le-feu à Gaza. Une centaine d’élèves attendaient alors devant l’entrée, sans pouvoir aller en cours. Le proviseur était également sur place “Je ne suis pas là pour interdire ce rassemblement, je suis juste là pour m’assurer que tout se passe bien, sans débordement. Il faut que mes élèves soient en sécurité”, a indiqué ce dernier.
Initiative étudiante
Yasin est celui qui a initié ce mouvement “Je voulais qu’on se mobilise tous ensemble pour ce qui se passe à Gaza. Ça a commencé sur Snapchat, j’en ai parlé à plein de gens, et aujourd’hui on est là !”
Une initiative globalement saluée par les professeurs présents sur place “Je trouve ça très bien que la jeunesse s’exprime, surtout sur cette cause. À la CGT on soutient évidemment ce mouvement” explique David Aliguen, qui est syndiqué à la CGT, mais également professeur au lycée Ambroise Brugière.
Pour Yasin, il était important de répondre à l’appel lancé à Sciences Po “Les lycéens doivent aussi se joindre au mouvement, tout le monde doit le faire !” raconte-t-il “On vit un moment historique ! On est lycéens, on étudie l’histoire dans nos manuels. Aujourd’hui, on voit la même chose juste dans nos téléphones ! Pour nous la jeunesse, c’est obligatoire de se battre contre ça, car c’est nous le futur, nous les prochaines générations.”
Le lycée Ambroise Brugière est par ailleurs le seul lycée de Clermont-Ferrand qui s’est mobilisé. En tant qu’organisateur, Yasin s’est dit très fier de cela, et est globalement content de la matinée. Cependant, ce n’est pas le cas de tout le monde.
“Nous on est sous la pluie, eux ils sont sous les bombes !”
Ils sont des centaines devant l’entrée du lycée, certes, mais peu semblent réellement participer au blocus. Beaucoup sont sur le côté, à l’abri, ou sur le trottoir d’en face. Une situation qui agace Amina “Ils vont tous se planquer à l’abri au lieu d’être devant avec nous ! Mais ils ne se rendent pas compte de la gravité de la situation ! Nous, ils sont sous la pluie, eux ils sont sous les bombes !”explique-t-elle.
Le blocus en lui-même, n’est pas assez efficace non plus. Le lycée possède plusieurs entrées, et les lycéens n’arrivent pas à toutes les bloquer “Franchement je trouve que notre blocus est ridicule, juste les élèves ils contournent par l’autre entrée et voilà !” raconte-t-elle.
Pour Amina, le mouvement devrait prendre beaucoup plus d’ampleur “On est en train de vivre la honte du siècle, je trouve ça hallucinant. Certains, on les a bloqués, ils nous ont dit “Je m’en fous”, mais comment c’est possible ? On est des humains ! Ce n’est pas seulement les autres lycées qui devraient se mobiliser, c’est l’ensemble de la population qui devrait être dans la rue !”
Cet événement fait évidemment écho à ce qui a pu se passer jeudi dernier à la fac de Gergovia. Peut-être sommes-nous en train d’observer petit à petit un soulèvement de la part de la jeunesse clermontoise ?
1 réflexion sur “« Gaza, Brugière est avec toi »”
IL faut exiger l’arrêt des bombardements israéliens sur le territoire de GAZA mais aussi exiger la libération des otages détenus par des groupes armés qui les ont capturés le 7 octobre.